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La Place Royale

+ d'infos sur le texte de Pierre Corneille
mise en scène Éric Vigner

: Présentation

C’est avec La Place Royale de Pierre Corneille, pièce de jeunesse sur la jeunesse écrite en 1634, que L’Académie Internationale de Théâtre d'Éric Vigner scelle son acte de naissance.


"Comme s’il fallait que le personnage le plus théâtral, le plus inconstant, l’homme de la feinte, l’extraordinaire extravagant, s’installe à tout jamais sur le lieu de théâtre, au milieu du monde moderne, sur cette Place Royale socialement théâtralisée, pour le plus grand plaisir et la plus grande gène du public. Car si le personnage d’Alidor représente assurément la liberté et la solitude particulière, s’il défend l’idée que puisse exister une sorte de passion singulière, une passion de soi plus qu’un amour-propre, montre aussi que la volonté singulière de dominer peut être à la fois une place forte et un refuge, une victoire et un pis-aller, une qualité libertine et un péché notoire. C’est donc d’un libertin de théâtre qu’il est question. Entre 1629 et 1635, Corneille crée six pièces qui l’installent au rang du meilleur auteur de comédies de son temps et du grand pouvoyeur de textes pour la troupe de Mondory, au Théâtre du Marais. Mélite, La Veuve, La Galerie du Palais, La Suivante, La Place royale et L'Illusion Comique font de lui une sorte de nouveau Térence, bien avant Molière. Car, voici qui est nouveau, les jeunes gens de Corneille ne sont pas là pour résister à leur père qui veut les marier à un(e) autre et pour demander à leurs valets, qui font rire le public, de les aider dans leur projet matrimonial et leurs dépenses. Non. Ils sont grands, ils jouent leur propre partie et s’essaient à la virtuosité. Il ne s’agit donc pas, comme le disait Aristote, d’imiter par la comédie, des personnes basses et fourbes, mais de construire une action “jeune” et “moderne” qui comprend une intrigue matrimoniale et des obstacles dans lesquels les malentendus, les quiproquos, les feintes et même les fourberies des jeunes gens eux-mêmes ont leur part. Ainsi, pour Corneille, seul le théâtre est à même de peindre cet ensemble contradictoire, de ne pas choisir une solution mais de les donner toutes."
Christian Biet


"Je veux la liberté dans le milieu des fers."
Pierre Corneille, La Place Royale

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