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La Peau d'Elisa

mise en scène Mama Prassinos

: Note d’intention

« Un matin, je me suis réveillée et j’avais quarante-cinq ans. J’avais quarante-cinq ans et je me sentais invisible. Un après midi, peut être celui de mes 45 ans, j’ai lu ce texte qui m’a littéralement assailli.


Il posait, enfonçait le doigt juste là où la vie imposait un arrêt et une réflexion sur cette sensation d’invisibilité, de solitude…de peur de mourir. Car c’est toujours de cela qu’il s’agit, n’est-ce pas, de la peur de mourir ?


Or la vie c’est le désir, non pas la peur. Conserver le désir. Le désir que l’on sent courir sur la peau. Cette chose étonnante qui répand sa chaleur et donne envie de pleurer tellement l’émotion est forte.


Et ce texte parle de ça. Justement.


Là, il ne s’agit pas de petites choses tendres mais d’évoquer grâce aux souvenirs le picotement sur La peau, le cœur qui bat si fort que l’on ne s’entend plus parler, de ventres troués, de la moiteur des corps enlacés...


Elisa raconte des histoires d’amour, des histoires vraies, des récits enchevêtrés comme autant de fragments qui seraient inscrits en creux dans son corps comme si sa vie, sa peau en dépendaient.


Il m’est apparu la nécessité de jouer ce texte, de transmettre la parole de Fréchette sur cette question fondamentale de comment continue-t-on à nourrir cette force vitale.


Il me semble qu’elle y répond en donnant une des clefs… La force dans ce texte de Carole Fréchette est d’imposer une relation immédiate avec les spectateurs.


Car Elisa leur parle et tente de leur faire ressentir les sensations enfouies. Elle leur parle, car elle a besoin d’eux, car on n’est rien sans l’autre. C’est ce qu’elle leur dit.


J’ai eu immédiatement envie d’une collaboration artistique à plusieurs. J’ai eu immédiatement l’impression que plus les regards extérieurs seraient d’univers artistiques différents, plus la parole deviendrait forte.


Comme autant de regards différents que d’histoires empruntées aux autres par Elisa, qu’elle finit Par faire siennes après les avoir magnifiées. Les metteurs en scène à qui j’ai proposé de m’offrir leur regard ont tout de suite accepté avec envie et curiosité de se prêter à cette idée de construire à plusieurs. Chacun rompant la solitude que je m’étais imposée pour me faire creuser des aspects différents du texte et/ou du personnage. »

Mama Prassinos

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