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La Nuit juste avant les forêts


: La Nuit juste avant les Forêts

Il ne se passe pas un jour sans qu'on nous parle de l'exclusion, de l'indifférence, du racisme, sans que la haine et les extrémismes se pointent à l'horizon, dans cette société d'abondance laissant des millions de personnes sur le bord de la route. Vingt ans plus tôt, Koltès nous livrait un texte coup de poing, un manifeste poétique, une descente aux enfers mais aussi un magnifique cri d'amour qui se perd dans une nuit froide et pluvieuse.
On ne connaît pas son nom, on ne sait pas qui il est, seulement que sa peau n'est pas très blanche. De temps en temps, quand il a trois sous, il dort à l'hôtel. Il en fait un endroit à lui, sa maison, l'espace d'une nuit, ça ne dure jamais très longtemps. Pas de plainte, pas de gémissement, un homme qui aimerait juste boire un verre, serrer une main, voire même servir à quelque chose, du travail, il n'en cherche même plus, partout où il est allé, on lui a dit d'aller voir à côté, alors à force... « ...moi, j'ai cherché quelqu'un qui soit comme un ange au milieu de ce bordel, et tu es là, je t'aime, et le reste, de la bière, de la bière, et je sais toujours pas comment je pourrai dire, quel fouillis, quel bordel, camarade, et puis toujours la pluie, la pluie, la pluie. »

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