: Note de mise en scène
Rien d’autre que la catastrophe, la monstruosité, le ratage d’une existence, et les individus fissurés, cassés, qui vont chercher réparation, d’une manière ou d’une autre, l’obtenir ou pas. La scène, le plateau, ce serait le lieu de l’exploration des failles, des cassures humaines. C’est ça, rien d’autre, qui m’intéresse, dans l’écriture, le jeu, la mise en scène, l’approche du plateau et de nos métiers. Le spectacle vivant, espace de recherche, laboratoire des fracassés.
La barbarie est en nous, et l’espace théâtral l’interroge, met de la lumière et de la distance, on y voit plus clair, on approche la catastrophe avec plus de sérénité à chaque fois, avec le temps, on s’apaise, ça s’éclaircit. La magie lente, c’est ça, ce qui s’opère sur le plateau, le texte nécessaire, important, de Denis Lachaud, la quête d’un homme cassé appelé à se reconstruire, par la voix de Benoit Giros, dans un écrin d’une simplicité extrême. Rigueur radicale, rythme tenu, tension préservée, musique théâtrale d’un mystère qui avance, d’un temps qui va de l’obscurité vers la lumière, de l’enfermement vers la liberté.
Pierre Notte
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