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La légende de la Belle Justine

lecture dirigée par Natacha Dubois

: Présentation

Une création collective - du plateau au texte et vice-versa.

Ce projet s’inscrit dans la recherche artistique qu’effectue l'INFINI DEHORS/Théâtre depuis 2007 : embrasser les questions de la mémoire et de la transmission pour appréhender la liberté. « La lutte de l'homme contre le pouvoir est la lutte de la mémoire contre l'oubli. » écrit Kundera. Après avoir questionnés différents points relatifs à l'histoire du vingtième siècle, c'est entre travaillant à l'écriture contemporaine d'une légende orale du moyen-âge, que nous avons choisi d'interroger le souvenir.
De performance en performance, notre collectif interdisciplinaire travaille, depuis maintenant plus de deux ans, sur la légende moyenâgeuse de la ville de Die (Drôme) « la Belle Justine ». Utilisant dans un premier temps la légende comme un assemblage de matériaux, de thèmes (la femme, le cochon, le moyen-age, la nature, etc.) nous nous sommes créé un lexique commun. Cette méthode de travail a permis aux univers de chacun de se délier dans des aller-retours féconds entre le plateau, le travail dramaturgique et l'écriture. Elle a permis à Elisabeth Chabuel l'écriture de ce texte Légende de la Belle Justine, dont nous présentons dans un premier temps une lecture musicale sur une musique original de Clément Combes.


La légende :


Le cœur de notre texte comme une sorte de poème épique, repose sur la restitution fragmentaire et spiralique, poétique et imagée de cette figure tragique du moyen-âge. Voici le synopsis de cette légende :
On raconte qu'en des temps de guerre... La Belle Justine, fille d’un seigneur du Diois, vint au monde avec une difformité : un groin de cochon au milieu du visage. Dans certaines versions cette difformité s'étend à tout son corps : sabot, absence de bras, etc. Cette laideur la rend à la fois monstrueuse et fascinante. Elle vit recluse dans un château au milieu des bois. Son père aurait fait d'elle sa plus pertinente conseillère en matière de guerre, et on dit qu'un jour elle aurait sauvé la ville. Chaque dimanche, Justine se rend à l'église. Elle se couvre d'un voile et passe par un tunnel qui relie, à travers la montagne, le château de la Belle Justine à la cathédrale de Die. Et tous les dimanches les paroissiens contemplent cette mystérieuse et attirante jeune fille. Un jour, un chevalier tombé éperdument amoureux de cette silhouette, décide de la suivre dans le tunnel pour lui déclarer sa flamme. Tentant de la rattraper, il trébuche sur une pierre et tombe. Au bruit de l’épée sur la roche Justine qui, loin du regard des fidèles, avait retiré son voile, se retourne. Face à son visage difforme, le chevalier meurt d’effroi. Justine, se penchant sur lui, découvre pour la première fois son reflet dans l’épée du chevalier et décide de se jeter du haut du mont Justin qui depuis porte son nom.

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