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Le Chat n'a que faire des souris mortes

+ d'infos sur le texte de Philippe Dorin
mise en scène Sylviane Fortuny

: Présentation

Le démon est comme chez lui au théâtre, ce royaume des illusions. Se souvenant du Faust de Goethe, Philippe Dorin et Sylviane Fortuny le confirment drôlement dans ce spectacle endiablé.

Quatre figures adolescentes


Plutôt que d’aborder le mythe de Faust d’un point de vue sociétal ou religieux, et parce que ce spectacle s’adresse en priorité aux enfants, nous avons choisi de le faire autour de quatre figures de l’adolescence, ce moment d’extrême fragilité de l’existence où la vie peut basculer d’un côté comme de l’autre.


Faust a les traits d’un adolescent en proie au doute et à la mélancolie, qui ne parvient pas à trouver un sens à son existence et qui s’est réfugié dans la solitude, à l’écart du monde.


Profitant de cet isolement, il va être abordé par Méphisto qui a les traits d’un autre adolescent, peut-être le double de Faust, qui va exercer sur lui une emprise dont il ne parviendra pas à se défaire. Il se prétend son meilleur ami, et s’il lui fait tant de mal, ce n’est que dans le but de lui sauver la vie.


Ils rencontrent ensemble Marguerite, une jeune fille tombée de « Dieu sait où », qui vit seule dans sa chambre et qui, pour tromper l’ennui et l’impatience, passe son temps à zigouiller des petits chats. En leur disant à tous les deux « Diable, que faites-vous là ? », l’un va croire qu’elle s’adresse à lui seul, et voilà le diable nommé et démasqué, car celui-ci adore qu’on le vouvoie ! Cette jeune fille semble douée de pouvoirs magiques qui la dépassent et dont elle ne sait que faire, et sur lesquels ceux du diable ne peuvent agir.


Et il y a enfin la figure d’une autre jeune fille, qui dissimule sa personnalité en se métamorphosant en plusieurs personnages, composant ainsi l’aréopage qui accompagne le diable dans son entreprise malfaisante, et qui finira par se détacher de lui en devenant d’abord l’amie de Marguerite et enfin elle-même.


La petite chanson


Ce qui nous intéresse le plus dans la figure du diable, ce n’est pas celle du tentateur mais de celui qui est tenté par l’homme, cet être si démunie de tout qui parvient malgré tout à prendre en main son destin, et cela aux pires moments de son existence. Il y a, au cœur de chaque homme, une petite flamme d’humanité qui échappera toujours aux feux de l’enfer. C’est cette petite flamme que le diable jalouse par-dessus tout.


Dans le spectacle, cette petite flamme s’exprime sous la forme d’une petite chanson que le diable a cru entendre murmurer à l’intérieur de Faust. C’est cette chanson qu’il aimerait lui entendre chanter afin de lui dérober, en échange d’une histoire d’amour avec Marguerite. Mais comme le diable chante comme une casserole, l’histoire d’amour est condamnée à mourir.


Comme on est au théâtre et qu’il y est sans cesse fait référence au cours du spectacle, cet amour sera sauvé in extremis par le dernier mot de la pièce, que Faust et Marguerite retiendront sur leurs lèvres par un baiser, afin que leur destinée ne s’achève pas tragiquement au tomber du rideau.

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