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La Visite de la vieille dame

mise en scène Omar Porras

«Le monde a fait de moi une putain ; je veux faire du monde un bordel !»
Extrait de La visite de la vieille dame
de Friedrich Dürrenmatt


Lorsque la milliardaire Clara Zahanassian descend du train dans la petite gare de Güllen, tous les habitants lui réservent un accueil aussi somptueux que leur misère le leur permet. C’est qu’ils comptent bien, en l’attendrissant sur leur sort, lui soutirer quelques millions pour relancer les affaires. «Je vous donne cent milliards, et pour ce prix je m’achète la justice». Cent milliards contre la tête d’Alfred III, son ancien amant qui l’avait éconduite, trahie et abandonnée. Partie sous les moqueries et les insultes de ses concitoyens parce qu’elle avait le ventre rebondi, elle revient en semant les graines de la cupidité. Tout d’abord horrifiés par sa conception de la justice, heurtés dans leur philanthropie, les habitants de Güllen cèdent progressivement à la tentation de la prospérité. Fable cruelle, La visite de la vieille dame tranche dans le vif par son ironie assassine. L’oeuvre du protestant Friedrich Dürrenmatt se trouve de manière surprenante en parfaite résonance avec l’univers grotesque et baroque du Teatro Malandro : les masques rehaussent davantage encore le carnaval macabre du texte, la sarabande des terrifiantes chaussures jaunes souligne l’éclat du symbole. Après la quête de l’utopie de Ay! QuiXote, après l’univers onirique de L’Histoire du Soldat, Omar Porras propose, sans mélancolie aucune, une satire grinçante : serait-ce le miroir de notre monde actuel ?

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