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La Quatrième soeur

mise en scène Camille Chamoux

: La pièce

A Hollywood, John Freeman, réalisateur américain, reçoit un Oscar pour Les enfants de Moscou. A Moscou, aux côtés d’une babouchka sans âge, un vieux Général veille à grand renfort de vodka son épouse défunte. Le militaire a trois filles : Tania, la benjamine se rêve en Pretty Woman ; Katia, la cadette, nourrit sa famille de la viande qu’elle dérobe à un tigre; Wiera attend un enfant d’un politicien véreux et marié. Trois sœurs, clin d’œil à Tchékhov, dont l’univers, pourtant, semble bien révolu.



“ Qui a le pouvoir ? Où est l’argent ? Comment tout cela finira-t-il ? (…) comment vivre ? ” Chacun des personnages apporte sa réponse aux questions du Général : Kostia, le fils de Babouchka, cherche à devenir Seigneur de la mafia; sa mère se fait la mascotte des gilets pare-balles; Ivan Pavlovitch, acteur célèbre devenu malfrat, ponctue ses crimes de réflexions sur le Jazz ; Kola, jeune orphelin recueilli par le Général, semble trouver dans le silence et les tâches ménagères une réponse au désarroi moderne. Tous ressassent le même refrain: “ Je suis en dépression ”.



Katia rencontre John Freeman en quête de jeunes prostituées qui feraient « pleurer tout New-York ». Pour la circonstance, les trois sœurs en créent une quatrième : Kola, travesti, incarnera l’héroïne pathétique qui triomphera aux Oscars. Mais l’épisode hollywoodien ne change rien: rentré chez lui, Kola reprend le balai. Tania continue de se rêver en star, les bouteilles de vodka n’arborent toujours pas de “ capsules en or ”. Un ultime voyage de Kola en Amérique, censé inaugurer une nouvelle ère, s’achèvera sur un retour en catastrophe de l’enfant prodigue. De ses mésaventures, il ramène néanmoins, une mallette remplie d’or. Tous les personnages sont réunis pour un semblant de happy-end : Wiera accouche. Le nouveau-né, s’appellera « Espoir ». Il sort armé d’une Kalachnikov du ventre de sa mère et tue tout le monde. Babouchka, seule, survit et délivre un ultime message : « portez les gilets pare-balles de la collection automne d’Ivan Ivanovitch Zosimov ».




« Pour Les Trois Sœurs de Tchekhov, l’endroit magique, celui qui leur donne l’espoir d’une vie meilleure, c’est Moscou. Pour moi, qui ai vécu à Varsovie au temps du communisme, la terre promise, c’était l’Amérique. Dans La Quatrième Sœur, les personnages ne savent plus où aller. »
Janusz Glowacki

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