Der Spaziergang (La Promenade), petit journal poétique écrit par l’auteur Suisse Robert Walser en 1907, décrit en miniature la réalité de la vie quotidienne avec douceur et ironie.
Un matin, un poète, simple et un peu raffiné, sort de sa mansarde et part en promenade. Devant ses yeux étonnés, dans ce que lui-même décrit comme « son jardin », se relayent du soir au matin la beauté de la vie ordinaire, l’absurdité des conventions, la campagne, les forêts et les montagnes ensorcelantes.
De vignette en vignette, le poète saute d’une situation à l’autre et invite ceux qui voudront bien le suivre à pousser discrètement la porte d’une librairie à la mode, à défier un arrogant maître tailleur, à vaincre une terrible maîtresse de maison ou encore à s’endormir sur la mousse d’un petit bois de hêtres. Entre le goût le plus critique et la plus pure des réflexions philosophiques, Der Spaziergang (La Promenade) est un échantillon splendide de l’art de cet auteur au destin fascinant et tragique, si admiré par des écrivains comme Kafka, Thomas Mann, Musil, Canetti, Walter Benjamin ou Claudio Magris, entre autres.