Ca commence. Ca commence mais ça ne finit plus [...] Ca commence comme un match de football [...] C’est la vie vue de dehors de la vie. Or les jeux de fin de monde sont jeux d’enfants ; rien qu’on pourrait prendre au tragique, avec cet ami qui vous affirme que la situation est à la limite distrayante. Mais pas d’Afrique s’il vous plaît, pas d’Afrique dans ce match de foot bas qui oppose deux parenthèses : les onze du sang contre les onze des entrailles. Evidemment la situation est distrayante et la règle élémentaire du football nous la connaissons tous : jamais de passe à un joueur marqué.
Maintenant que tous les joueurs sont marqués, à qui faire cette passe de viande ? A qui faire cette passe d’état civil ? Cette passe d’identité en clair ? Nous vous la faisons. Tant pis pour qui la perdra. L’arbitre est un ancien fou. Il siffle à l’envers.

Sony Labou Tansi dans «La Parenthèse de sang», prologue / éditions Hatier

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Voici donc une farce macabre. L’irruption d’un commando pour une expédition punitive dans une famille bourgeoise, qui sous la torture continue de laver son linge sale, présentée ici sous forme d’une mise en espace musicale. Une partition parlée, chantée pour huit acteurs et un musicien bruiteur avec hallucinations sonores et plastiques, l’occasion d’une incursion brutale dans l’univers méchant et tourmenté de Sony Labou Tansi.

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A propos du compagnonnage-théâtre

Le compagnonnage-théâtre est né de la volonté de plusieurs compagnies désireuses de créer un dispositif spécifique de formation et d’emploi pour les comédiens, sur la base de la solidarité professionnelle. C’est un dispositif de formation en alternance qui a pour objectif de favoriser l’insertion professionnelle de jeunes comédiens. Le terme de compagnonnage a été choisi pour sa signification et ses résonances historiques : assistance entre ouvriers d’une même profession à des fins d’instruction et d’assistance mutuelle.

Embauchés en contrat de professionnalisation pendant 24 mois à temps complet, douze comédiens-compagnons bénéficient d’une formation complète à tous les aspects du métier de comédien et sont employés par des compagnies professionnelles dans des productions artistiques.

Les sessions de formation se déroulent sous forme de stages, lors desquels ils abordent les techniques de base (diction, voix, travail corporel), un travail approfondi sur l’interprétation, ainsi que diverses initiations aux autres formes d’art (musique, danse, poésie, langue des signes…).

Les créations avec les comédiens-compagnons font partie intégrante de la programmation des théâtres dirigées par les compagnies employeurs. Les compagnons-comédiens sont ainsi en contact permanent avec les équipes artistiques en création ou en diffusion dans ces lieux. Ils participent également à plusieurs projets d’action culturelle (lectures, ateliers de théâtre, interventions scolaires, spectacles nomades…).

Parmi les compagnies fondatrices : les Trois-Huit, compagnie de théâtre et les compagnies associées au Nouveau Théâtre du Huitième ; Macocco-Lardenois et Compagnie et les artistes associés au Théâtre de Privas.