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La Nuit juste avant les forêts

mise en scène Eric Castex

: La nuit juste avant les forêts : une langue, une musique, un contenu plein d’humanité

Deux modalités se partagent le texte. Au-delà de la musique des mots et de leur rythme, s’ouvre une autre musique où des lambeaux de mystères d’humanité se fondent dans l’obscurité de la nuit. Parole d’exclu, de marginal, adressée un soir dans l’urgence à un inconnu, La Nuit juste avant les forêts est au croisement du poème et du théâtre. Pleine d’incessantes reprises, la pièce s’offre comme une profération continue, et travaille dans le sens d’une illimitation du dire.


Eric Castex se souvient d’une lettre de Bernard-Marie Koltès adressée à sa mère : il y parle d’un jeune homme croisé aux Halles, la nuit, de son désarroi face à une demande à laquelle il ne savait répondre. Comme le choc de deux mondes, en un croisement, de l’enfoui, de l’indicible. C’était l’origine de La Nuit juste avant les forêts. Ce sont des situations qu’Eric Castex a vécues personnellement, dans la ville la nuit, ces rencontres fortuites qui vous laissent un goût amer dans l’âme quand, le matin, fatigué, vous laissez l’autre à son désarroi, seul.


La nuit juste avant les forêts a été écrite en 1977. C’est le premier texte théâtral revendiqué par l’auteur. C’est une tentative très particulière, un quasi-monologue, chose très importante dans l’oeuvre de Koltès. Dans ce texte, « le passant solitaire » insiste constamment sur le fait qu’il est étranger, qu’il vit et vient d’un monde étranger.


Un soir, dans un bar, Azeddine Benamara « dit » à Eric Castex La nuit juste avant les forêts. Depuis des années, l’un et l’autre portent ce texte en eux. Ils l’entendent et le comprennent comme une musique familière. Le projet naît. Azeddine, fils d’immigré, connaît ces mots, il les entend, il les comprend. Eric Castex désire partager ce texte sur scène, l’offrir non seulement aux spectateurs, mais aussi à un comédien qu’il apprécie énormément.


Pour la scénographie, Eric Castex a travaillé avec un artiste peintre, Michel Thuns, et avec Vincent Millet pour la lumière. Sur scène, Azeddine Benamara est accompagné par Dorian Baste, musicien guitariste et trompettiste. Cette partition musicale suit la parole et est interprétée en live chaque soir.


« Ce qui se passe, dans la matière même du texte koltésien vu au microscope, c’est un incessant phénomène explosif, d’ordre poétique, par lequel l’action progresse indépendamment de toute causalité. C’est dans l’agencement d’une réplique à l’autre, et des phrases et des mots à l’intérieur d’une même réplique, que se découvre (…) un jeu tout à fait singulier des passions et des idées, des pulsions fugitives et des grands thèmes universels, à partir duquel une histoire se raconte, des personnages se constituent, des espaces se délimitent et se croisent, des passés et des avenirs entrent en collision ou fusionnent. (…) Un présent s’impose, fait de toutes les situations humaines et de tous les mouvements de l’âme. C'est le présent théâtral même, c'est le théâtre… »
Michel Vinaver, écrivain

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