: La Noce : l’écrasement du sacré
On casse le couple et sa symbolique !
Les mariés chassent les invités pour ne pas se perdre et se faire
avaler par la pression sociale.
On les retrouve dans les débris d’une maison souillée,
violentée, sous des costumes tachés par la honte, qu’ils
finiront par arracher, pour se révéler : nus.
La Noce, c’est la réunion de 9 individualités qui forment un
groupe éphémère et hypocrite. L’égoïsme de la table
occulte la communion du mariage et ne fait que cloisonner les
relations du marié et de la mariée. Chacun est ramené vers sa
famille et amis comme identitaires d’une appartenance sociale
et culturelle. Les invités éloignent cet homme et cette femme qui
en viennent à se juger de loin.
Tout ce que le mariage voile habituellement sous le poids de la
tradition est ici dévoilé par Brecht sans pudeur ni état d’âme. Il
écrit à la fin que le couple craint de ne déjà plus s’aimer et que
maintenant il faut vivre ensemble.
La Noce n’est pas un point de départ, mais une transition, un “antre” deux.
La scène est une arène dont le vin rouge ne fait qu’attiser
les chants et la danse : on provoque l’action, on la cherche,
rien n’est vraiment accident.
Derrière cette tablée d’étrangers, seuls les mariés restent
dans les miettes et les éclats. On part sans politesse.
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