:Édito
par Carine Capone
Barbier à Séville dont on fête les noces, Figaro, tout le monde le connaît, ou
presque. Le valet au cœur noble a fait l’objet de nombreuses reprises qui ont
contribué à sa popularité. On connaît moins Rosine, ici désignée par le détour
d’un titre : la mère coupable.
Qu’a-t-elle donc fait pour être ainsi réduite à ce qualificatif ? Que s’est-il donc passé
après son union au comte Almaviva ? Qu’est-ce que la vie d’une comtesse, et plus
largement d’une famille noble, quelques années après la Révolution française ?
C’est ce à quoi s’attache la troisième pièce que Beaumarchais consacre à la famille
Almaviva, mélodrame en cinq actes, sensible à l’art de perdre, porté par des per-
sonnages qui « ont failli tour à tour ».
Après avoir adapté Nathan le Sage de Lessing et Le Mariage de Figaro de Beaumarchais (La Précaution inutile), Laurent Hatat retourne à l’exploration du XVIIIe siècle et de ses subtilités. Moins enlevée que Le Barbier de Séville, plus crépusculaire que Le Mariage de Figaro, la troisième journée de la « trilogie » évoque « les plaies secrètes » qui déchirent une famille et présente le double intérêt de porter une dimension historique, et de nous parler du monde contemporain.
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je suis abonné(e)
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.