« J'avais envie d'un voyage dans la poésie de Jean Pierre Siméon. J'avais envie de l'accompagner dans cette chronique d'une mort annoncée, cette tragédie baroque aux mots qui sonnent et qui crient, aux mots qui percutent et heurtent. Et puis cette histoire d' exclus en quête de quelques pièces, d'un regard, d'un peu de chaleur, m'interrogeait beaucoup sur notre société et notre relation à l'autre. Société qui marginalise, qui tire vers le bas avec ce destin implacable rappelant que dans cette misère là pas d'amour, pas d'espoir. Un crime aura lieu, "puisqu'il faut bien toujours que dans un bouge la poésie agonise." Le propos est fort , pour le servir, une compagnie explosive: Le théâtre Molotof. Ils ont su "mâcher chaque mot longtemps, manger chaque mot, comme s'il faisait un repas à lui tout seul." Ils ont donné leur corps, leur énergie, leur voix et leur engagement; ces corps là sont notre espoir. »