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La Journée du fils

+ d'infos sur le texte de Vincent Farasse
mise en scène Sylvie Haggaï

: Note d'intention

Ce texte m’a été proposé par Liliane Nataf, responsable artistique de la compagnie La Bande à Godot dans le 18e à Paris. Nous nous croisons depuis de nombreuses années dans le quartier de la Goutte d’Or où je suis responsable de la Compagnie Gaby Sourire.


C’est avec curiosité pour le texte de Vincent Farasse que j’ai accepté cette nouvelle aventure théâtrale au côté de Liliane Nataf et de toute l’équipe avec laquelle nous avons décidé de travailler.


La Journée du fils 
Ici, l’action se déroule dans le salon d’un pavillon de banlieue, où vivent Brigitte, la mère et Henri, le père.
Le fils, Marc, vient rendre visite à ses parents.
Une réunion de famille presque ordinaire.


LA MÈRE : «(…) Si j’avais plusieurs enfants je dirais c’est votre faute, mais je n’ai qu’un enfant, je suis bien obligée de dire que c’est ta faute. (...) »


La mère parle de sa vie ici, dehors, de son  « mal de vivre »: « Qu’est-ce que je peux faire ici ? », « Aller dans les bistrots à poivrots discuter avec des sous-développés ? », « (…) Aller traîner à la grande surface? ». Elle parle aussi d’Henri, le père, à qui elle reproche de ne penser qu’à lui, de ne rien faire pour les autres et de ne s’intéresser qu’à ses bouquins ! : « (…) Donner du fric ça il sait faire. Chercher dans les bouquins, ça il sait faire. Mais payer de sa peau ça il en a jamais été capable. (…) »
Le « fils », lui, regarde, écoute, constate ce que sont devenus ses parents. Il est « la faute », « l’immonde », le « gentil », celui pour qui la mère a tout fait.


Entre les soliloques de la mère, les apparitions et les silences du père, le téléphone qui sonne régulièrement, le trio familial semble en permanence comme au bord de l’implosion, disloqué.


Si la famille nous constitue et il semble que ce soit indéniable, on ne peut pas y échapper.
Chaque famille traverse des moments douloureux, des silences, des non-dits, des secrets, des tensions, des conflits, des drames, mais aussi connait l’harmonie, la réconciliation.
C’est sans doute toutes ces variations qui font la complexité des rapports humains.
Mais qui sommes nous par rapport aux autres ? Quel regard portons-nous sur notre famille ?
Quels sont nos liens avec notre mère, notre père, nos frères et sœurs ?


« La journée du fils » nous bouscule, nous intrigue et sollicite notre propre complexité.

Sylvie Haggaï

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