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La Flûte

+ d'infos sur le texte de Edward Bond traduit par Jérôme Hankins
mise en scène Jérôme Hankins

: Entretien avec Jérôme Hankins

Après avoir présenté Le Numéro d’équilibre dans les lycées, vous revenez à nouveau avec une pièce d’Edward Bond. Pourquoi avoir choisi cet auteur une seconde fois ?


Jérôme Hankins : Edward Bond est un écrivain pour le jeune public, mais il essaie d’inventer une nouvelle manière de s’adresser à eux. Ses pièces paraissent difficiles, mais elles ne le sont pas.


Pour quelles raisons paraissent-elles difficiles ?
Et en particulier La Flûte que vous présenterez cette année ?


Dans La Flûte, un jeune homme est enfermé dans sa chambre depuis quatre jours. Ses parents, sa mère et son beau-père parlementent avec lui. Le beau-père manigance sa petite affaire pour que le fils, Robert, soit finalement évacué de la maison. Il monte une supercherie complexe, il accuse le jeune d’avoir cassé des objets. A un moment dans cette pièce, le jeune et le beau-père s’affrontent. La scène est violente, brutale, mais pas gratuite. Elle s’intègre dans un réseau d’images, de métaphores de la pièce. Est-ce un problème de raconter ça à des ados ? Non, ils sont capables de régler un problème et de faire la part des choses .


Impose-t’on facilement Edward Bond dans un programme pour jeune public ?


Les pièces d’Edward Bond font un peu peur aux adultes, mais pas aux jeunes. Les directeurs de théâtre préfèrent souvent présenter au jeune public des pièces plus conventionnelles. Elizabeth Macocco a vraiment envie de réaliser une nouvelle expérience avec les jeunes.


Vous allez jouer la pièce dans douze lycées de Haute-Normandie ?


Le travail sur Edward Bond que nous avons fait précédemment auprès des lycées a porté ses fruits. Quand nous avons proposé La Flûte cette année, nous avons eu beaucoup de demandes de la part des lycées.


Comment se déroule le travail dans les lycées ?


Dans chaque lycée, on passe cinq jours, on s’installe en résidence. La pièce donne lieu à une représentation d’une part et à des ateliers de recherche d’autre part. Dans ces ateliers, l’idée est de réveiller l’imagination des jeunes, une imagination qui est parfois déjà refoulée, endormie. Avec un objet de la pièce, on leur demande d’imaginer des scènes. Un mur par exemple, qu’est-ce que parler à un mur, qui se cache derrière le mur… On va ainsi comprendre ce qui se passe dans la pièce, les images, les paradoxes, explorer les thèmes qu’elle aborde. Nous leur disons : ce que vous dîtes est important, nous sommes à votre écoute. Le théâtre permet de l’entendre, de le capter. On redonne confiance à leur capacité de réagir.


C’est la troisième saison. Comment ont réagi les jeunes jusqu’ici ?


Sur Le Numéro d’équilibre, ils avaient montré leur incroyable pouvoir de s’exprimer par le biais de l’art dramatique. Je constate une demande féroce d’être écouté et de travailler leur imagination. On est presque submergé par la demande.


En avril, le public découvrira également La Flûte au Théâtre des deux rives.


Ce sera en effet un temps fort. Nous présenterons les travaux avec les lycées. Sous quelles formes ? Je ne sais pas. Ce sera une sorte de bilan autour de la pièce, ce que nous aurons découvert avec les jeunes. Et nous aurons un invité de marque : le metteur en scène Chris Cooper.


Propos recueillis par Cécile Margain/ Paris-Normandie – le 17 septembre 2010

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