« Un jour on ne peut plus . Tout doit s’arrêter. On ne peut plus. On n’en peut plus de l’autre, des autres, on n’en peut plus de soi, de son corps, du corps des autres, on n’en peut plus. Il faut que ça cesse. Un jour on ne peut plus. C’est ce jour-là. Elle n’en peut plus. Les visages, les odeurs, les sentiments. Non. Plus de sentiment. Plus de sentiments. Surtout ne parlez plus d’amour. C’est la fin.
On vous regarde, oui vous on vous regarde, on vous parle. Y en a assez des petits sentiments de rien qui nous séduisent, des petits câlins pour continuer de vivre un peu plus longtemps ce qui ne peut plus vivre. C’est la fin, on vous regarde, on vous le dit, on ne vous lâchera pas, c’est en direct, là sous vos yeux. C’est la fin, je ne suis plus prêt à perdre la tête pour toi. Plus prêt pour lui, plus prêt pour elle. C’est la mort, c’est la fin, je l’aime ce sentiment d’amour. Je l’aime.
C’est la fin de l’amour. »
Hubert Colas

La fin de l’amour, c’est ce qui fait le plus peur, mais j’en connais qui n’ont jamais commencé, peut-être il vaut mieux, non, mais la fin de l’amour ça fait peur. Surtout que ça irradie, l’amour tel qu’on l’entend, l’amour de la vie, l’amour de tout, de vivre, de travailler, de rencontrer, de durer, c’est ce qui fait le plus peur de tout la fin de l’amour. Non ? Non. Certains répondent non, il y a la fin tout court. Je n’y pense jamais mais à la fin de l’amour tout le temps, tout le temps, tous les instants, tous les instants de ma vie, tous. La fin de l’amour il n’y a même qu’à ça que je pense et ça arrive, régulièrement, tout le temps.
Christine Angot