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La Femme bombe

+ d'infos sur le texte de Ivana Sajko traduit par Mireille Robin
mise en scène Milos Lazin

: La Pièce

Imaginez ce qui traverse la conscience de celui qui va commettre un attentat suicide. Quelle est sa vie, s’il préfère la sacrifier que la vivre ?


« La Femme Bombe est une invitation à discuter du terrorisme à un niveau abstrait.
Plus que de traiter de la figure réelle du kamikaze moderne d’obédience islamiste, la pièce invite à s’interroger sur la manière dont la folie ordinaire du monde quotidien peut pousser un individu occidental -une femme en l’occurrence- à rejeter l’illusion de la confortable sécurité sociale et mentale pour la position radicale de l’attentat suicide. C’est moins de Ben Laden dont il est question ici que de Sarah Kane. « La tragédie de la Femme Bombe, c’est qu’il n’y a plus de pouvoir. Personne ne va réagir, personne ne sera offensé. Ca ne va rien changer ».
A propos de La femme bombe, montée d’abord au theaterlabor de Darmstradt et au studiobühne de Cologne en décembre 2004, puis au Malthouse de Melbourne (Australie) à l’été 2005, Ivana Sajko s’interroge : « est-ce un acte héroïque ou un suicide déguisé en acte héroïque (…)  » .


Un défi


L’écriture d’Ivana Sajko, comme la dramaturgie de toute la nouvelle écriture théâtrale (qui apparaît au milieu des années quatre-vingt-dix avec Sarah Kane) impose de nouvelles exigences à l’acteur. Le texte n’offre plus de cadre précis à l’action qui semble diluée dans la textualité. L’acteur est obligé de chercher les repères du jeu dans la problématique traitée et ainsi dans son rapport avec le monde. Le conflit dramatique, n’explosant plus entre les protagonistes, est déplacé dans le corps. Ainsi, jouer signifie mettre en question, et même offrir au public le monde comme question et l’individu comme conflit permanent. Dès la première lecture de La Femme bombe, j’ai senti que c’était pour Aude. Je l’aime parce qu’elle ne joue pas. Elle vit sur scène cette vie-éclair qui éclaire. Ivana et Aude m’aident à me voir. Partagez ce plaisir avec moi !
Miloš Lazin



« Nous sommes chacun une nébuleuse vivante, un peuple hétérogène de milliards de cellules, dont les interactions engendrent notre corps et notre esprit. Aujourd'hui, nous savons que toutes ces cellules ont le pouvoir de s'autodétruire en quelques heures. Et leur survie dépend, jour après jour, de leur capacité à percevoir les signaux qui empêchent leur suicide. Cette fragilité même, et l'interdépendance qu'elle fait naître, est source d'une formidable puissance, permettant à notre corps de se reconstruire en permanence. A l'image ancienne de la mort comme une faucheuse brutale se surimpose une image radicalement nouvelle, celle d'un sculpteur au cœur du vivant, faisant émerger sa forme et sa complexité ».
Jean Claude Ameisen

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