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La Duchesse d'Amalfi


: Présentation

Après la création de Richard II de Shakespeare, j’avais envie de poursuivre mes recherches et mon apprentissage en travaillant sur une autre pièce majeure du théâtre élisabéthain : La duchesse d’Amalfi de John Webster écrite en 1612. Ce chef d’oeuvre du théâtre baroque m’offre l’occasion de prolonger un geste artistique commencé avec Mouawad et Shakespeare où la thématique de la chute était au coeur des récits. Cette pièce, que j’avais découverte lorsque j’étais étudiant au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, ne déroge pas à cette règle. Monter La Duchesse d’Amalfi doit participer à la découverte et au partage du théâtre élisabéthain, qui existe bien au-delà de Shakespeare et pour lequel ma passion ne tarit jamais. En effet, ce courant littéraire et ses oeuvres emblématiques m’ont toujours accompagné et guidé, que ce soit depuis l’imaginaire de mon enfance jusqu’à mes aspirations d’acteur, de musicien ou de concepteur. C’est un théâtre total, qui se pense et se construit de façon artisanale, où tout est en mouvement, où la langue et les sons y ont leur propre musicalité, où l’émotion des acteurs doit être engagée et où l’imaginaire poétique doit envahir tout le plateau. Puisque c’est un théâtre total alors tout est possible, mais si je me suis attaché très vite à cette forme de récits, c’est qu’elle raconte des histoires, des histoire de vies. Ainsi, nous ne sommes pas simplement face à des évènements ou des situations historiques mais face à une intimité réelle avec les personnages dans ce qu’ils peuvent contenir de failles, de sensibilité, de profondeur et d’humanité. Malgré sa grandiloquente apparence, c’est un théâtre d’introspection qui sait rester universel en nous renvoyant toujours à ce que nous sommes. La duchesse d’Amalfi pousse même cette radiographie des âmes à son paroxysme car les enjeux de la pièce sont habités par une verticalité vertigineuse où le spectre de représentation des sentiments y est presque complet. En effet, les contrastes y sont saisissants : entre l’ombre et la lumière, entre l’âme et le corps, entre l’amour et le meurtre, entre la générosité et le machiavélisme.

Guillaume Séverac-Schmitz

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