Historique

Je suis tombé sur « la Cuisine d'Elvis » le 2 décembre 2004 alors que j'accompagnais ma fille Soraya à la bibliothèque municipale de la rue du Télégraphe. Tandis qu'elle bousculait la pile de bouquins pour enfants, je me rendais au rayon théâtre pour repartir avec trois collègues de choix : Sam Shepard, Israël Horovitz et Lee Hall. Ma fille endormie, je lisais "la Cuisine d'Elvis" - 1H30 après, le livre de Lee Hall me fit l'effet d'une bombe. Je ressentais le même émoi qu'avec « Demande à la poussière » de John Fante lu à 19 ans : un immense sentiment de liberté m'inondait. J'étais habité par un enthousiasme de tous les diables et décidais de tout mettre en oeuvre pour monter "La cuisine d'Elvis" de Lee Hall.

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Sujet

« La cuisine d'Elvis » est une pièce stomacale, un uppercut à l'estomac, un combat de boxe mère-fille rythmé par le rock'n roll d'Elvis Presley. La bouffe est au centre du ring, la mère anorexique contre la fille boulimique, l'enjeu : la quête d'amour et de bonheur. Les spectateurs de l'affrontement sont : Dad, un père paraplégique clone d'Elvis et Stuart, trublion externe, jeune et beau, tout droit sorti du « Théorème » de Pasolini. Ca va sentir le graillon, les tripes, la soupe aux gombos (« C'est ce que mangeait Elvis ») et le pudding au chocolat. La pièce de Lee Hall est odoriférante, on y goûte les saveurs et fadeurs de la vie, on les vomit parfois.

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Note d'intention

Elle tient en une phrase, celle de Jill, la fille de 14 ans : "Peut-être que la vie, c'est ces tous petits moments qui nous aident à continuer dans l'obscurité, ces toutes petites choses, comme un délicieux dîner, ou un petit moment de tendresse, ou un sourire... même pendant une petite seconde. Peut-être que c'est pas renoncer qu'il faut, peut-être qu'il faut essayer. La vie, c'est un truc bizarre, non ?"
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