: Présentation
La Cerisaie est une magnifique propriété familiale, ce qui reste d'un art de vivre aristocratique condamné par les bouleversements sociaux-politiques de la Russie au tournant du XXè siècle. Les propriétaires, Gaev et sa sœur Lioubov, couverts de dettes sont acculés à la vente.
Cependant, le domaine, situé à proximité d'une grande ville et desservi par une ligne de chemin de fer récemment construite, bénéficie d’opportunités économiques exceptionnelles grâce à la montée en puissance d'une classe de citadins déjà avide de repos et de villégiature à la campagne. Découpée en lotissements loués à l'année, la Cerisaie peut et doit redevenir une source de revenus des plus profitables. Pour qui saurait se montrer "réaliste", tout se conjugue pour que la Cerisaie ne soit pas vendue.
À partir de ce constat, clairement établi au premier acte, la pièce de Tchekhov s'insinue dans les failles de ce "réalisme". L'écriture disjoint chaque instant, chaque fragment de la vie qui, à ce moment-là en Russie, juste avant la révolution de 1905, constitue une famille, une société, une humanité. Elle organise avec une sorte de gaieté implacable la vision d'une toute autre réalité : celle des hommes et des femmes qui sont là. Et dans cette réalité-là, la Cerisaie ne peut pas être vendue.
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