Dans le sous-sol d'une maison de banlieue modeste d'un « possible Kentucky » en 1977, quatre adolescents scellent un pacte qui va modifier à tout jamais les adultes qu'ils deviendront. Quatorze ans plus tard, les voici réunis, à l'enterrement d'un des leurs. Et s'ils se parlent et racontent leurs vies depuis, tout ce qui n'est pas dit constitue tout ce qui nous fascine. Un silence comme clef de voûte d'une tragédie contemporaine. À travers ce chevauchement d'époques, Tommy Milliot explore le réalisme de l'auteure américaine Naomi Wallace et nous fait descendre dans un lieu inquiétant, construit exclusivement de lumière et de sons qui infiltrent l'espace. À l'instar d'une pièce sociale, La Brèche est une fiction qui se fait le reflet d'une certaine Amérique entre deux époques. Il est question de classes comme de genres où « la question du consentement est au coeur de cette négociation adolescente ».