Dans le raffinement et le style néo-classique qu’on lui connaît, Thierry Malandain s’applique à mettre en avant le thème de la dualité qui se trouve au cœur de cette histoire d’amour : opposition entre le corps et l’esprit, la beauté et la laideur, le féminin et le masculin, le libre-arbitre et le destin. La Belle devra affronter nombre d’épreuves pour résoudre l’irréductible dualité de l’être, par la réunion harmonieuse de ses multiples contradictions. En s’appuyant sur une des compositions les plus connues de Tchaïkovsky, dont la grande expressivité est vouée à souligner la psyché des personnages, le conte prend vie en un tour de main sous l’impulsion des danseurs magnifiquement costumés du Malandain Ballet Biarritz. Dans une danse vive aux belles lignes néo-classiques, guidée par un classicisme réjouissant et un lyrisme presque abstrait, la Bête, délivrée de ses démons intérieurs, épousera enfin la Belle sous un soleil ardent…