: « La vraie humanité est-elle arrivée ? »
Ce qui nous a touchés dans L’Opérette imaginaire, c’est la détresse dans laquelle la langue
plonge tous les personnages. Qui parle à travers eux ? C’est comme si tous les personnages
"étaient parlés" : quelqu’un ou quelque chose s’exprime à travers eux et demeure invisible,
insaisissable.
L’acte 3 nous semblait le plus représentatif de l’oeuvre telle que nous voulions la montrer
et surtout, le plus intéressant musicalement, car l’évolution y est à suivre d’un point de vue
uniquement rythmique. Et mettre en scène 1h30 de L’Opérette imaginaire nous semblait
déjà un grand défi à relever.
Nous avons conservé le prologue qui est comme une tentative désespérée d’empêcher
l’Opérette et une plongée dans la langue de Novarina. Le Valet de Carreau, sorte de
Monsieur Loyal, nous présente le personnage du "Mortel". Le constat de départ est
donné : la mort ne cessera ensuite de nous guetter, de nous provoquer.
L’acte 3, enfin, parle d’amour : promenade bucolique de la Femme Pantagonique et de
l’Acteur fuyant Autrui, mariage sans cesse interrompu du Valet de Carreau avec la Dame
Autocéphale, désespoir d’Anastasie. Tous attendent "la vraie humanité", un monde où
"l’amour est voyant".
En attendant... et comme pour passer le temps, ils jouent, ils se battent, ils se haïssent, ils
parlent sans pouvoir s’arrêter, ils chantent, ils dansent, ils aiment... la langue, le théâtre, le
public.
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.