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L’Année du chien cassé


Mutants ou dinosaures ?
Nous allons surfer sur les pentes savonneuses du passéisme et de l’immense vertu des temps anciens, jouer avec la nostalgie (les images sépias, les photos jaunies de visages nobles et intègres) comme si l’aujourd’hui n’était pas viable et le futur pas envisageable, bien concentrer nos peurs de l’avenir en quelques phrases bien définitives et les passer à la moulinette du village global.
Distribué le sucre de la nostalgie, partager le sel de l’angoisse du lendemain, dans un monde qui tourne largement aujourd’hui avec le moteur de la peur !
Est il vrai que la société n’avance jamais, qu’elle perd d’un côté, ce qu’elle gagne de l’autre, ou au contraire qu’elle est dans un avancement perpétuel ?


Du village autarcique au village global
À travers les rapports familiaux, des années 45/50 aux années 2000, raconter cela, autour d’un lieu précis d’un terroir très cerné, le Haut Jura.
L’écriture est sur une tonalité d’ironie, entre le « qu’ai je fait de ma vie ? » et « ce que je ferai de ma vie » entre le bilan de la génération qui part et le projet de celle qui arrive traquant les paradoxes contemporains.
Un immense calendrier, allers retours, revival des années passées, défilement des visages et des corps, ceux qui arrivent et ceux qui partent, ceux qui oublient que le temps passe ! Une histoire sociale, familiale, très précise avec des visages, des gens, des noms tous très authentiques, avec les souvenirs de ces gens, de ce qu’ils ont fait, du travail qu’ils ont abattu, des enfants qu’ils ont mis au monde et envoyés se perdre quelquefois jusqu’au village voisin, quelquefois beaucoup plus loin et cette réussite qui est arrivée, ces usines qui ont rapporté tellement d’argent et de richesse, chose dont ils n’avaient pas idée à la génération d’avant, et cette abondance qui est venue, cette montagne qu’il fallait gravir avec tant de peine et de sueur, voilà qu’on peut se la faire en cinq minutes dans une voiture puissante, les oreilles pleines d’une musique arrivant en temps réel !


L’engloutissement dans le réel
Ils sont descendus de la montagne pour se noyer dans les objets, pour ne pas vieillir ils ont acheté neuf et jeté au fur et à mesure pour ne pas voir l’usure du temps.
Leurs mots se sont imprégnés de ce réel là jusqu’à remplir leur vie, pour que le temps passe en donnant l’impression qu’il s’arrête
ils ont cru à ce qu’on leur a dit !


L’image vidéo
En soi le décor n’existe pas, c’est l’image vidéo qui intervient à chaque fois pour donner l’esthétique de la scène.
Les actions théâtrales sont souvent doublées par une image qui appuie, contredit, fait du contre-sens sur le texte et le jeu, les engagent du côté de la beauté formelle ou du mauvais goût affirmé… mais ou est le mauvais goût ?
Les images sont de trois types :
1/ Les paysages, l’environnement de ce pays monumental, falaises, vallées, fermes composant le paysage perdu.
2/ L’environnement direct
Salon, salle à manger, cuisine, l’univers domestique plongé dans l’hyperréalisme pictural (les papiers peints des sixties, seventies, eighties) filmés comme décors et projetés, tels que, dans une ronde lente et répétitive, devant, derrière, dessous, dessus les comédiens.
Les visages nobles austères des photos de famille réutilisés pour traquer cette ressemblance étonnante et cette différence si radicale, ceux du passé et nous mêmes ! nous il y a tant d’années et nous aujourd’hui !
3 / L’image : projection du rêve, du fantasme, des désirs.
Les supports de l’image
Écran fond de scène, pour le reste tout peut être ponctuellement support d’image : le corps, les visages, la nappe… objets divers.

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