: Présentation
Par Lionel Le Lay - metteur en scène
L’Hiver sous la table, raconte l’histoire d’une jeune femme (Florence), traductrice mal payée, qui sous-loue le dessous de sa table à un cordonnier immigré (Dragomir.) Lui vit au paradis car les jambes de Florence sont magnifiques. Elle, elle accepte cette cohabitation avec une forme d’ingénuité et de plaisir pour arrondir ses fins de mois. Cette belle harmonie ne durera pas. Trois autres protagonistes vont leur rappeler certaines réalités très crues…
L'immigré (Dragomir) et son cousin (Gritzka) tous deux artistes, trouvent refuge chez Florence. Tous trois incarnent cette lutte entre le conformisme social, les contingences économiques d’une part et les désirs et le besoin de liberté et d’expression d’autre part qui débordent du cadre matérialisé par la table. La hiérarchie sociale est plantée dès la première scène par cette situation aussi incongrue que simple : les uns vivent au-dessus; les autres, en-dessous de la table.
Et il est jouissif, dans ce cadre qu’est la table, de voir le personnage essayer de contenir ses désirs ou au contraire déborder et s’affranchir des limites imposées. Topor dénonce avec un humour corrosif cet ordre social auquel on se soumet, la brutalité des parvenus qui méprisent les pauvres, le vernis qui craque et fait ressortir la vulgarité des pensées et l’animalité des pulsions. « En tant que gosse, je m’amusais beaucoup plus sous la table. J’aimais surprendre les jambes des dames, les mondes secrets » (Topor – entretien.) Ce sont ces émotions et ces questions que j’ai voulu faire ressortir dans le travail réalisé avec les acteurs et mes choix de mise en scène.
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