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L'Enfant de la haute mer

+ d'infos sur l'adaptation de Aurélie Morin ,
mise en scène Aurélie Morin

: Note d'intention

“L’enfant de la haute mer” m’a véritablement hantée depuis la première lecture. Cette rencontre avec un auteur marque pour la première fois le désir de rapprocher le théâtre de nos ombres d’un texte existant. Dans ce texte poétique, l’imaginaire, l’irréel sont évoqués comme évidents, presque ordinaires.


Il me plaît d’imaginer que cette nouvelle est peut être venue à moi pour être la source d’un spectacle d’ombres !


Le personnage principal, une enfant seule prisonnière entre la vie et la mort, lance des appels depuis le village flottant où elle se trouve.


En ce moment même, elle s’y trouve encore… une des fonctions première du théâtre d’ombres est réactivée : relier le monde des humains au monde des morts et des esprits errants...


L’enfant fut ainsi rappelée par son père, qui, une nuit en haute mer, pensa «avec une force terrible» à son enfant perdue.


Depuis sa création, le Théâtre de Nuit mène une recherche intuitive autour de deux axes en particu-­ lier: celui de donner un corps, une matière, une silhouette, aux apparitions, aux rêves, aux êtres imaginés, celui de libérer par un rite agencé et organique, les êtres réels et ceux de l’autre monde.


En lisant la nouvelle, nous percevons la fragilité d’un enfant face à la solitude, l’abandon ou la mort, l’amour d’un père pour son enfant. Nous désiront que ces différents "états" trouvent dans notre spectacle un lieu d’expression empreint de douceur et de sobriété.


Le mouvement des lumières, des mots et des images s’impriment de manière éphémère sur des écrans fluides, voiles de papiers où de tissus ; les figures, les zones d'ombres habitent un monde de visions seul garant de l’existence d’un être disparu que la pensée s’entête à vouloir faire revivre. C’est ainsi que grâce au théâtre d’ombres, l’espoir renaît ;; les mots de «l’enfant de la haute mer», parlés, chantés, traduits en images, voguent au delà de l’écrit.


L’enfant de la haute mer ne peut ni vivre, ni mourir, ni aimer, et ce pour l’éternité. Le père garde en lui une tristesse infinie...


Notre théâtre d’ombres pourrait-­il faire quelque chose pour cette enfant et son père et ainsi donner une issue possible à cet emprisonnement ?


Nous dirons des choses «graves» avec simplicité et transparence, sans nécessité que le spectateur ne doive l'identifier comme tel. Les lectures possibles du spectacle nous conduiront ainsi à mettre en résonance ce qui semble souvent ne pas s’accorder : la solitude avec la sérénité, la mort avec la légèreté, la tristesse, colorée…


Oserais-­je dire que j’ai entendu l’appel de l’enfant de la haute mer ? Qu’il m’est impossible de ne pas y répondre. Le tragique destin de l’enfant de l’océan en sera-­t-­il bouleversé ?

Aurélie Morin

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