theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « L'Opéra du dragon »

L'Opéra du dragon

mise en scène Johanny Bert

: Le son et l'image

Pour Johanny Bert, mettre en scène est un questionnement sur le rapport entre le texte et les images qu’il peut suggérer. Ce projet s'inscrit dans une nouvelle démarche qui consisterait à séparer le son (la voix, la musique) de ce qui est donné à voir (corps des interprètes manipulant des formes marionnettiques).
Plusieurs envies ont motivé cette recherche mais d'abord peut-être s’agit-il d’affirmer la force de chaque élément et de jouer du rapport entre les deux.
Au centre de l’espace de jeu, Johanny imagine un cadre à images dans lequel évolueront les acteurs et les formes marionnettiques. De part et d’autre de cet espace, un musicien et une comédienne seront leurs accompagnateurs.
La comédienne sera la récitante interprétant toutes les voix des personnages. Les trois autres comédiens seront les acteurs-manipulateurs qui donneront à voir une parole gestuelle, chorégraphiée. Ce travail nécessite une coordination et une écoute sensible pour que les impulsions vocales répondent aux impulsions physiques.
Le texte sera pris en charge comme une partition par une seule comédienne, comme dans certains théâtres de marionnettes traditionnels étrangers.
Mon envie est d’utiliser le livret de Heiner Müller comme matière de jeu tout en considérant la dimension musicale de son écriture. La musique sera mêlée au texte non pas dans une forme opératique chantée mais comme un dialogue de mots et de sons.


Johanny Bert imagine une présence sonore continue, régulière, comme un rouage musical, qui, dans une forme épique, est partie prenante de la dramaturgie.
La première fois que Johanny a vu Thomas Quinart, il jouait du thérémin. Cet instrument grâce auquel le musicien manipule dans l’air un signal audio émis par deux antennes. Ses mains devenaient des personnages qui semblaient dialoguer. Son travail l’interpelle parce qu’il mêle instruments anciens et nouvelles technologies. Multi-intrimentiste, il est l’inventeur du « philophone ». Invention à l’éthymologie parfaite (philo : l’ami / phonè : la voix), cet « ami de la voix » réunit un orgue de barbarie, un phonographe, un saxophone et un thérémin. Le philophone, bestiaire d’instruments insolites, le pose d’emblée en monsieur loyal de cette ménagerie sonore : à la fois DJ, homme-orchestre et noteur de carton perforé. Il donne un traitement actuel à des instruments de musique mécaniques datés de la révolution industrielle.
Johanny Bert a demandé à Thomas d’être présent en scène, avec les acteurs, et de créer un univers sonore par des improvisations avec ses instruments hétéroclites. Il sera à part entière et aux côtés des acteurs, un des manipulateurs pour ainsi mêler son univers sonore à la langue de Heiner Müller.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.