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L'Opéra de Quat'sous

+ d'infos sur le texte de Bertolt Brecht traduit par Jean-Claude Héméry
mise en scène Laurent Fréchuret

: Jouer l’Opéra de quat’sous avec 3 bouts de ficelle et 23 funambules

UN OPÉRA DE QUAT’SOUS : LE TITRE MÊME DE L’OEUVRE EST UN TONIQUE PARADOXE. La grande force poétique et dramatique de Brecht est de regarder le monde avec une distance inventive – « distanciation » ou « effet d’étrangeté » ou « éveil critique » ? – permettant à l’oeuvre de ne pas sombrer dans la « pièce à thèse », le simple portrait d’un monde cruel et sans espoir. L’exploitation de l’homme par l’homme. Cette tragique thématique est l’occasion de jouer avec urgence une comédie pour résister par le plaisir, démonter joyeusement, et en musique, l’absurdité d’un système et la potentielle cruauté humaine. Brecht nous invite à danser sur le volcan, et peutêtre, après le spectacle, avec de l’ancien faire du nouveau, échafauder un autre monde. IL Y A DANS L’OEUVRE BRECHTIENNE UNE INSOLENCE, UNE LIBERTÉ, UN SENS DE LA CONTRADICTION, UN REFUS DES CLICHÉS, UNE JUBILATION, UN HUMOUR CORROSIF, UNE RÉVOLTE ARGUMENTÉE, QUI INVITENT LE SPECTATEUR À UNE VÉRITABLE FÊTE THÉÂTRALE DE L’ESPRIT ET DES SENS.
Sur scène, une ronde, un grand mouvement de la pensée où tout se transforme. Dans cettemêlée poétique se côtoient malfrats, mendiants, prostituées, policiers, autant d’emplois, de rôles interchangeables. Parmi eux, un antihéros, Mackie-le-Surineur, à la fois artisan, bandit, roi du crime, jouisseur, amant et époux, directeur d’entreprise, condamné à mort et banquier anobli par la reine. Condensé d’humanité, dans sa sublime imperfection, dans ses contradictions insondables, il est un matériau idéal pour l’acteur.
C’EST SUR CE MODE D’ACTION QUE L’ESPACE SCÉNIQUE SERA INVESTI PAR LES 23 ARTISTES, COMÉDIENS, CHANTEURS, MUSICIENS QUI INCARNERONT CETTE HUMANITÉ DÉSESPÉRÉMENT JOYEUSE. Pour inventer d’autres mondes, il s’agira de déconstruire de l’ancien pour reconstruire du nouveau, démonter le héros et ses réponses pour inventer un antihéros qui pose des questions, vider la traditionnelle fosse de son orchestre pour investir le plateau nu, sublime et misérable. A l’image de Mackie fumant son cigare, recrachant la fumée et disparaissant dans le brouillard de Londres, les êtres et les choses, les lieux et les temps surgissent, se recyclent, se métamorphosent devant nos yeux. LES INTERPRÈTES VONT TRAVERSER L’HISTOIRE DU CLAN MACKIE, DU CLAN PEACHUM, ET SE REFAIRE DEMONDE EN MONDE. ILS SERONT TANTÔT PAUVRES, MENDIANTS, FLICS, MALFRATS, PUISSANTS, PUTAINS... JAMAIS À L’ABRI D’UNE SURPRISE DU DESTIN, CAR ILS SAVENT CETTE PLANÈTE INSTABLE ET L’IDENTITÉ MOUVANTE.
Aujourd’hui le temps s’accélère et les espaces s’abolissent, comme si la réalité s’inspirait du théâtre. Mais ici, au théâtre, on peut arrêter la tragédie et inventer une fin de conte de fée. Quant à la vie ?

Laurent Fréchuret et Edouard Signolet

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