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Accueil de « L'Ogrelet »

: Présentation

L'Ogrelet est un petit Ogre,
l'Ogrelet est un petit Homme,
l'Ogrelet est ceci et cela.
L'Ogrelet veut grandir alors il quitte sa mère et part pour l'école affronter le regard des autres.
Ce conte initiatique dénué de toute morale évoque les secrets de famille, l'amour dévorant, la différence... Il pose le sujet de la complexité de l'être.
Cet Ogrelet, c'est un peu vous et moi non ?




Un texte pour enfants, oui, mais pour tous les enfants : les jeunes, les vieux, les petits, les grands, les moustachus, les sans poils, les porteuses de couettes et les inconditionnelles du brushing. Et qui parle de quoi ?
Quelque chose d'universel, quelque chose qui sommeille en chacun de nous, quelque chose qui nous a tous un jour fait blanchir, ou verdir, quelque chose de frémissant, de haletant, presque sanguinolent…
Ce petit quelque chose qui nous fait pousser des cris de soprano hystérique, ou prendre nos jambes à nos cous.
Ce grand quelque chose que l’ on doit traverser pour grandir. Et qui, quel que soit l’ âge, peut se représenter, et nous attend toujours de pied ferme, pour être vu, reconnu et accepté.


La PEUR !


Si l’ on a besoin d’histoires c’est aussi pour apprivoiser ses peurs, les bonnes : celles qui nous construisent, et non celles qui nous paralysent et nous déstabilisent.
On grandit par paliers, en passant à travers ses peurs ; peur du noir ; peur des grands et des méchants ; peur du silence ; peur d’ être seul ; peur de la mort ; peur du rien ; et peur de l’ amour : peur d’ en manquer, peur d’ en donner et peur de le perdre...
Et comme si cela ne suffisait pas, se cache aussi parmi nos multiples frayeurs, le grand noir, la part cachée que l’ on a tous, là-dedans, quelque part à l’intérieur ; cet ogre, ce loup...


Le MONSTRE !


Qui sommeille, qui ne peut jamais sortir, et puis qui - on ne sait pourquoi ! - éclate un soir, une nuit, comme un orage foudroyant, et balaye d’étincelles de rage un quidam malheureux de s’ être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment…
Si le monstre dérange, c’est qu’ il brouille les cartes de la vie, introduit la confusion. Le contrôle s’ évanouit au profit des émotions et des pulsions, laissant ainsi libre cours à tous les possibles.
Mais, comme toute face a son contraire, le monstre séduit : il transgresse les limites et bouscule le normal, l’établi, le connu...


L’Ogrelet parle de tout cela et de bien d’ autres choses : de secrets de famille, d’ hérédité, d’ amour dévorant, de construction de soi, d’ émancipation, de socialisation aussi.
Par sa force d’ évocation, l’ Ogrelet ose dire les monstres qui l’ habitent. Cela signifiera, pour lui, traverser les passages à l’ âge adulte non pas en niant une partie de lui-même, mais au contraire en s’ en servant lucidement. Simon va s’ ouvrir au monde également par le chemin de la connaissance, l’ émancipation par le savoir. Il passera de l’ état d’ignorance à l’ état de conscience pour devenir libre d’ agir et de penser.


Ce petit Ogrelet deviendra grand !


L’Ogrelet est une formidable matière à théâtralité par son contenu et sa forme, et ne peut que questionner le jeune public et son entourage adulte par son propos.


Sa forme dramaturgique est aussi bigrement intéressante ! Puisqu’ elle reprend les arcanes du conte, tout en employant une forme littéraire plus classique alternant scènes d’ action et de narration, qui naviguent du quotidien au fantastique, en passant par la symbolique de la psychanalyse.




Intentions de mise en scène et scénographie


Nous nous attacherons à plonger peu à peu le public dans un autre univers. Univers fait de rêves et de cauchemars, où la réalité n’ est jamais là où on l’ attend.
La peur, les peurs sont une des premières tentations de mise en scène : comment les évoquer, comment les rendre visibles, palpables, comment s’ en servir…
La Forêt, lieu de tous les dangers, est le passage obligé de l’ Ogrelet. La nature (arbres, buissons, animaux, éléments...) y prendra part aux émotions des personnages et entrera dans la narration de l’aventure.
Comme dans un conte, Simon devra affronter trois épreuves difficiles pour atteindre enfin l’ heureux dénouement de l’ intrigue.
Mais si les épreuves que l’ Ogrelet devra surmonter sont bien dirigées contre quelque chose de monstrueux, cette fois, l’ antagoniste à combattre ne vient pas de l’ extérieur, mais des profondeurs de l’ âme du protagoniste. Nous prendrons un soin particulier à décrire et raconter ces trois épreuves symboliques qui placeront le public en lieu et centre de l’ action.


Enfin, nous nous attacherons à respecter l’ écriture de Suzanne Lebeau pour laisser au public (jeune et moins jeune) l’ espace de découvrir ou d’ inventer certains «comment» ou certains «pourquoi» de l’ aventure, et surtout laisser ouvertes les portes de l’ imaginaire.

Marie Despessailles - Christophe Salles

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