Notre adaptation de la pièce s’articule autours de deux axes : tout d’abord un travail esthétique inspiré de différents univers, ceux de John Waters (Female Trouble, Desparate Living, Pink Flamingos, etc…), Kenneth Anger (Puce Moment, Fireworks, etc…), Ian Svankmajer (Les Possibilités du dialogue, Viandes Amoureuses, Obscurité, lumière, obscurité, etc…), ou encore ceux d’artistes comme Irina Ionesco, Divine, Brigitte Fontaine, Armande Altaï ou Copi lui-même.
Les codes esthétiques des années 60-70 que ces artistes incarnent sont nés avec le mouvement LGBT et son propos politique. A l’époque, ce propos avait pour nécessité d’entrer en opposition franche et directe avec les normes sociales, car celles-ci ne reconnaissaient pas l’existence des individus LGBT. Aujourd’hui, même si ils/elles sont plus accepté(e)s par notre société Française (Mariage pour tous), ils/elles sont encore marginalisé(e)s. Pour lutter contre cela, nous avons choisi de décaler ce propos, de remplacer l’opposition par un partage, afin de montrer ces individus non comme marginaux mais comme partie intégrante de notre société.

Et pour cela, notre deuxième axe de travail est de faire en sorte que cette esthétique provocante et outrée soit rendue la plus recevable possible par le public. Nous avons donc mené le travail d’interprétation des comédiens vers une simplicité, une sincérité et un partage. En cela nous pensons nous inscrire dans une continuité.