Sans accessoire, seul un meuble : un tabouret (de piano, noir). L’espace, les objets et le mobilier seront déterminés par les lumières, douches et découpes.
Une chambre, espace domestique.
Pas de kitsch, aucune représentation du réel. Mais des découpes lumineuses au sol pour signifier les endroits de la pièce : le lit, la porte, l’évier, la fenêtre, les « merdouilles ».
C’est un espace froid, singulier, projection mentale, un carré pour la chambre délimité par des lumières qui permet à chacun de visualiser l’espace, de le comprendre, de le projeter.
Quelques noirs en couleurs, quelques musiques, inspirées de trois notes du requiem de Fauré ou morceaux originaux, et des mouvements de lumières, jours changeants et nuits.
Mais surtout, les acteurs, les personnages ou les monstres, les individus ou les archétypes, les clowns ou les tragiques, les codes de jeux qui se juxtaposent, la chorégraphie ou le geste ordinaire.
Rythme vif, action jouée sans parodie, jamais de sarcasme.
La drôlerie est dans la tragédie, elle est vive, vivace, incisive, rapide, dense. Pièce mordante, à jouer aussi en complicité avec ceux qui sont venus la voir représentée, auxquels s’adresse parfois la modératrice.
Seul nous importe toujours la force d’un rapport au public tangible, concret, vivant.