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Accueil de « L'Empire des lumières »

: Présentation

Kim Kiyeong, importateur de films étrangers, est un homme comme tant d’autres. Sa femme, Mari est vendeuse de voitures. Rien, dans leur vie, n’attire le regard. Séoul est la ville où tous deux se fondent dans un banal anonymat. Il suffit d’un mail pour que bascule leur réel, renvoyant à d’incroyables fluctuations la surface plane du quotidien. Quelques lignes laconiques : « l’ordre numéro 4 » renvoie Kim à ce qu’il est à l’origine : un espion, introduit depuis près de 20 ans en Corée du Sud. Et voilà ce quidam ordinaire qui a devant lui 24 heures pour réintégrer son pays natal, la Corée du Nord et rayer d’un trait lapidaire le présent qu’il s’est fabriqué à l’insu de tout le monde. Ce sont ces 24 heures que retrace le spectacle mis en scène par Arthur Nauzyciel.


Valérie Mréjen a déconstruit ce récit en forme de polar avant d’en livrer une réécriture subjective qui se déploie entre vérité et artifice. Arthur Nauzyciel voulait s’attacher aux pas de Kim Kiyeong et de sa femme Mari. Un couple qui se quitte innocemment le matin, et se retrouve le soir radicalement métamorphosé. Mari ignore l’identité de son époux. Comme un écho inconscient à l’ultimatum qui vient de lui être posé, elle traverse sa propre journée au rythme d’un dévoilement intime qui la transforme du tout au tout. La division est au cœur d’une représentation où l’image vidéo vient relayer le propos. Fracture politique d’une nation dont la plaie n’est pas encore vraiment cicatrisée, séparation en temps réel d’un homme et d’une femme que les heures qui défilent éloignent inexorablement, chavirement intérieur de deux âmes : tout n’est que déchirure. À l’instar des réalités qui se percutent et se troublent l’une l’autre, des évidences s’effritent, des mensonges s’affirment, des souvenirs hantent les mémoires. Un va-et-vient inconciliable entre ce qui est et n’est pas, ce qui a été et ce qui sera. Cette quête que mène Arthur Nauzyciel lui ressemble. On sait son goût pour effleurer, d’un revers de théâtre, l’apparente normalité des choses.


À l’invitation du Théâtre national de Corée (NTCK), implanté à Séoul, Arthur Nauzyciel a présenté en 2015 SPLENDID’S et va y créer en 2016 un spectacle avec les comédiens permanents du théâtre. Ce sera L’EMPIRE DES LUMIÈRES, best-seller de l’auteur coréen Kim Young-ha, adapté pour la scène par Valérie Mréjen. Ce projet, événement artistique majeur de la saison 2015/2016 du Théâtre national de Corée (NTCK), s’inscrit dans le cadre de L’Année France-Corée. Le spectacle aura lieu à Séoul en mars 2016, avant d’être repris au CDN. Ces représentations seront l’occasion d’une « Quinzaine coréenne » à Orléans.

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