Andersen situe son conte en Chine, un lieu exotique entre tous à son époque, ce qui lui permet de décrire le palais et les jardins de l’empereur comme des lieux irréels.

Pour conserver cette représentation féerique et traditionnelle du conte, le décor est un palais des mille et une nuits, planté dans un des jardins du Douanier Rousseau.

Le palais

Pour représenter ce que Andersen décrit comme « le château le plus magnifique du monde », nous nous sommes inspirés de plusieurs cultures architecturales : palais arabes, persans ou encore indiens.

Tout en coupoles, en fresques multicolores et percé d’une multitude de fenêtres, le palais donne à la fois une impression de fragilité et d’opulence.

Ce décor modulable permet de créer l’espace scénique dans des endroits non dédiés au spectacle, dans lesquels nous aimons amener un instant de théâtre.

Le jardin

Il est fortement inspiré des tableaux naïfs qui font coexister des fleurs gigantesques avec des arbres nains et représentent souvent le jardin du Paradis comme une explosion de couleurs. Le jardin est donc composé d’immenses fleurs aux couleurs acidulées et improbables, sculptées et agencées pour donner des formes merveilleuses et irréelles. Là encore, les différents éléments sont modulables, permettant de s’adapter à tous les espaces de jeu.

Le trône

C’est l’élément de décor le plus important, puisqu’il symbolise le pouvoir de l’Empereur. Ce dernier ne le quitte que deux fois seulement et uniquement grâce au Rossignol : lors de leur première rencontre quand, ému, il descend chanter avec lui, puis à la fin du spectacle pour aller visiter le monde de ses sujets.

Entre les deux, le trône est son palais, sa maison, sa salle à manger, son lit, son cocon, mais aussi, la preuve de son autorité.
Il est riche et confortable et s’inspire des trônes indiens avec des couleurs vives et un habillage ornementé.

Monté sur roulettes, il est poussé par le Chambellan, créant ainsi de nombreuses occasions de confrontation burlesque entre l’Empereur et son souffre-douleur.