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L’Autre Monde ou les États et Empires de la Lune

mise en scène Benjamin Lazar

: Présentation

Persuadé que l’astre lunaire est un monde comparable au nôtre, le narrateur de ce récit entreprend de s’y rendre. Un premier essai le mène au Canada, d’où il parvient, presque par accident, sur la Lune, mais pour se voir aussitôt capturé par ses habitants. Géants à visage humain, les « lunaires » vont à quatre pattes, communiquent pour les uns au moyen d’un langage musical, pour les autres au moyen d’un langage gestuel. Ils se nourrissent d’odeurs et dorment dans des lits de fleurs, pratiquent caresses et massages en tant que marques d’hospitalité. La poésie est leur monnaie, leurs livres des documents sonores qui offrent la possibilité aux lunaires de se cultiver dès leur plus jeune âge, sans avoir à passer par le long apprentissage de la lecture. Les vieillards, qui plus est, honorent la jeunesse et les pères obéissent à leurs enfants dès qu’ils ont atteint l’âge de raison.


L’ infortuné terrien est traité quant à lui en bête de foire. Par bonheur, il retient un jour l’attention d’un ancien habitant du Soleil ayant séjourné autrefois sur la Terre (où on le connaissait comme « le démon de Socrate »). Le «démon » enlève le narrateur et le conduit à la Cour, où l’on continue de le prendre pour un animal, et même pour la femelle d’un autre terrien voyageur - un espagnol - capturé par la Reine ! Cependant, le narrateur commence à savoir s’exprimer dans la langue des habitants et d’aucuns commencent à douter de son animalité. Le clergé lunaire, qui n’est guère plus ouvert et tolérant que le clergé européen du XVIIe siècle, tente alors de faire condamner à mort le narrateur pour ses propos hérétiques. Par une plaidoirie habile, le démon réussit toutefois à sauver la vie de son ami. Et le Roi décrète que le narrateur sera dorénavant traité en être humain.


À l’occasion d’un nouveau repas d’odeurs chez un ami du démon, l’un des invités surprend le narrateur par son choix de ne se nourrir que d’êtres morts de manière naturelle (y compris les végétaux). C’est l’occasion pour le démon de se livrer à une étonnante « apologie du chou » ainsi qu’à une critique féroce de l’arrogance des humains.


Le fils de l’hôte jouit d’un esprit brillant ; il est en même temps réputé pour son impiété. En bon chrétien qu’il est, le narrateur s’efforce de lui apporter les lumières de sa religion. Aussi commet-il l’imprudence d’entamer avec lui une discussion théologique. Le jeune homme va bientôt mettre à bas toutes ses croyances relatives à l’immortalité de l’âme et à la résurrection. Pour finir, le voilà niant jusqu’à l’existence de Dieu. Un grand homme noir surgit et enlève le fils de l’hôte par la cheminée : le narrateur qui a voulu le retenir s’envole avec lui. Il comprend que le Diable vole vers l’Enfer qui se trouve au centre de la Terre. Les trois personnages survolent l’Italie, ils frôlent l’Etna en éruption, le narrateur crie « Jésus Maria » et s’éveille au milieu de bergers qui le mènent à la ville, d’où il embarque pour Toulon. Il n’est pas au bout de ses aventures et, bientôt, il visitera le soleil ; mais ceci est une autre histoire.

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