Sur scène, un concert démarre. Une personne l’interrompt : c’est Annj. Dans une autre langue, elle interpelle Korb. Avec des silhouettes d’ombre, elle le force à se souvenir, lui qui a tout oublié : de la louve qui prenait soin de lui, de cette nuit où des hommes ont tué la louve, de cette île où Korb - rapatrié à l’abri du temps et du monde - rencontre Annj et où ils s’apprivoisent, du déferlement de la vague du temps, de l’inhumanité qui prend le pouvoir suite à cela et enfin du moment où il oublie tout. Dans cette fable post-apocalyptique, se dessine un récit hors du temps où le désastre n’est pas irréversible : Annj, Korb et les musiciens invitent alors le public et notamment les enfants, à inventer – avec leurs armes, celles de l’imaginaire et du jeu – le monde du Beau Jourd’Hui.

Musique, théâtre d'ombres et prose

La musicalité tient une place centrale dans ce spectacle sensible et humaniste. Celle des sons imaginés par les trois musiciens mais aussi celle des langues, la prose merveilleuse de Joël Jouanneau se déclinant en français et en allemand, cohabitant avec des compositions entre musiques du monde, rock ou électro jouées en live, le tout traversé par le jeu des comédiens et du théâtre d’ombres. La musique, les langues, les textes et les images s’entrechoquent se confondent et s’harmonisent.