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Kindertotenlieder

+ d'infos sur le texte de Dennis Cooper traduit par Laurence Viallet
mise en scène Gisèle Vienne

: La Pièce

Kindertotenlieder permet de questionner la représentation de l’effroi, liée à celle de la mort, et la proximité constante qu’elle entretient avec les propriétés humaines, comme l’apparence du corps et le comportement. La représentation de l’effroi, et donc de l’effroyable, rejoint ce que Sigmund Freud qualifie d’ « inquiétante étrangeté » : la représentation d’une forme à la fois familière et étrangère, et de ce fait inquiétante. Elle constitue ainsi un ressort privilégié de ces expériences cathartiques qui caractérisent les cérémonies, les rites et les spectacles, comme celle à laquelle nous nous référons au sein de cette pièce, la marche des Perchten.
La scène est ici ce lieu où l’on peut évoquer et réanimer le défunt. Entre rêve et réalité, au sein de la pièce, les interprètes se mêlent, dans leur apparence et leur gestuelle, à d’autres caractères incarnés par des corps artificiels ou retouchés, animés ou inanimés, qui permettent de susciter ce sentiment d’inquiétante étrangeté liée à la mort par l’évocation de la vie.


Notre travail, centré autour des rapports du corps au corps artificiel, est plus précisément axé au sein de ce projet, sur une recherche autour des représentations du corps dans l’iconographie autrichienne traditionnelle, qui permet d’interroger la représentation de l’effroyable et de la mort.
Kindertotenlieder évoque la tradition autrichienne liée aux personnages des Perchten, des figures qui surgissent au milieu de l’hiver pour chasser les démons et punir les âmes damnées. Cette tradition, encore vivante, répond toujours à certains fantasmes qui nous animent, liés à la cruauté, à l’innocence et à l’expiation. Nous nous intéressons au sens des fantasmes exprimés au sein de cette tradition. et ce qui nous mène à nous questionner sur la confusion qui peut être faite entre, d’une part, les lieux organisés d’expression du fantasme, comme, par exemple, les cérémonies, et d’autre part, la réalité.
Cette écriture se développe dans un cadre propice aux projections de fantasmes qui rappelle le romantisme sombre émanant de maints paysages alpins en hiver. Elle permet un dialogue entre une esthétique romantique et l’esthétique liée à la tradition populaire des Perchten.


Dennis Cooper écrit une pièce qui développe ces préoccupations et si notre travail portait jusqu’à présent sur le rapport entre fiction et réalité dans la sphère de l’intime, nous nous interrogeons, avec ce nouveau travail sur la confusion entre fantasme et réalité dans la sphère collective.

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