Première mise en scène de Terry Misseraoui, après la réalisation de cinq courts-métrages, deux clips et un moyen métrage.

Il a pour intention d'inclure de la chaleur et de la proximité entre les personnages et le spectateur. Pouvoir établir une identification et de la compassion. Comprendre les interactions, les ressentir et essayer de se mettre à leur place. Qu'aurait-on fait, Nous ?

L'originalité est de mettre en avant la douleur entre les deux frères, au sein de cette famille perdue sentimentalement, laissant les non-dits se développer, pour devenir anxiogène. Même dans leur désamour, il reste encore de l'amour, et qui n'attend que d'éclore sur scène.

Dans un jeu naturaliste et cinématographique, nous parcourons ce drame familial comme une tragédie grecque contemporaine.

La pièce doit bouleverser, retourner, déchirer, émouvoir et faire sourire. Un train émotionnel tout le long. La promesse du metteur en scène. Comme de ne pas proposer une version déjà vue.
Il propose de découvrir un tout nouveau Louis. Jamais vu. Qui apporte une autre lecture au personnage et à la pièce. Pouvoir la redécouvrir autrement, sous un autre angle, sans jamais dénaturer la nature profonde du texte et des liens entre les personnages.

L'onirisme des lumières, l'esthétique de la couleur des costumes comme du décor, peuvent rappeler les films de Jacques Demy ou de Dario Argento, mais aussi une ascension opératique avec l'apparition d'une danse chorégraphiée et métaphorique.

"Juste la fin du monde" devient une tragédie au sens noble du terme, une épopée quasi romanesque.