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Juste la fin du monde

+ d'infos sur le texte de Jean-Luc Lagarce
mise en scène Anne-Margrit Leclerc

: Retrouver Lagarce…

Bernard Beuvelot / Théâtre du Jarnisy

Nous exprimons toujours nos pensées avec les mots que nous avons sous la main Ou plutôt : à chaque instant nous ne formons que la pensée pour laquelle nous avons précisément sous la main les mots qui peuvent l’exprimer, approximativement…
Friedrich Nietzsche


En 1999, nous donnions un croquis de théâtre de J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne, en 2000, nous créions Les règles du savoir vivre dans la société moderne. Avant (dès la toute fin des années soixante-dix en fait), nous avions lu, relu, avec bonheur et jubilation, Carthage, encore, Voyage de Madame Knipper vers la Prusse Orientale, Retour à la citadelle, De Saxe, roman, …


* Alors,
* - en ces temps-là -, l’oeuvre de Jean-Luc Lagarce n’était pas célébrée, concélébrée;
nous la lisions et essayions de la faire entendre pour ce qu’elle nous parlait, avec élégance, élégance et cruauté, sourire aussi, larmes un peu, du monde et de nous, et de nous avec nos phrases fragiles (et trop longues), (et trop trouées de parenthèses), (voire de tirets, crochets), agitées de cette envie de tout dire et déjà douloureuses de savoir que tout dire s’échapperait sans cesse, paysage de l’échec de nos phrases nous laissant insatisfaits au petit jour, entre amours et leur mémoire, entre luttes et leurs vacuités.
et lui nous offrait ces parcours de mots qui nous rassemblaient à l’intérieur de nous-mêmes, nous regroupaient en quelque sorte, nous éclairaient au coeur de ces fragilités, de leur constance, - une fraternité, oui, ce mot-là, une fraternité, justement.
* Alors,
* - aujourd’hui -, Juste la fin du monde, que nous allons créer après l’avoir donné en croquis de théâtre en février 2005, c’est un retour à cette fraternité, à ces fraternités, avec bien sûr la famille, la famille et la/le mort, fraternité avec la beauté de cette partition, de cette langue, de la pensée dont la langue éperdument tente de s’approcher…

Juste la fin du monde prend en toute évidence, artistique, amoureuse, humaine, sa place dans la trajectoire de la compagnie, comme un désormais-classique contemporain, dans la continuité des créations du Théâtre du Jarnisy et des auteurs d’aujourd’hui qu’il défend (Minyana, Llamas, Galea, Piemme, Glück, Darley, Cagnard, …, & Lagarce).


Bernard Beuvelot / Théâtre du Jarnisy
Décembre 2005

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