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Juste la fin du monde

+ d'infos sur le texte de Jean-Luc Lagarce
mise en scène Anne-Margrit Leclerc

: Notes de mise en scène

Le temps de la représentation, celui du théâtre, cohabitation de la parole du mort et de celle des vivants


Le temps de LOUIS
LOUIS se déjoue du temps, déjà mort, ou mort déjà, après. LOUIS comme un ange, peut-être, ailes repliées déjà, revenant bien sûr d’un ailleurs, vers eux, vers ceux-là qui pourront l’entendre
– finalement nous, spectateurs – nous dire ce qu’aura été son dernier voyage. Et là, pour compagnons de cet ultime voyage il rappellera les siens, convoquera la famille.


Le temps de la famille
alors, eux parleront, lui diront son absence, leur manque de lui, LOUIS, brasseront l’enfance la leur, la sienne, celle du petit LOUIS, son neveu, l’avenir ; le temps de la famille donc, de ce dimanche là où venu annoncer sa fin LOUIS ne fera que les écouter, tant éloigné déjà et pourtant…


LOUIS donc, hors du temps, sans âge. Eux, ils auront la trentaine, figures immobilisées dans le temps.


LA MERE l’âge de la splendeur du temps des pique-niques, l’âge de l’enfance de ses fils, du temps du père, quand la petite n’était pas encore née. Ce sera cette MERE -là que LOUIS réveillera.


La soeur cadette, SUZANNE, jeune déjà vieillie, comme vieille fille, sans presque d’histoire vraiment. Ce sera cette SUZANNE -là, gardienne du temple, que LOUIS découvrira.


ANTOINE celui qui a du s’arranger avec l’absence de l’aîné s’imposant le devoir et la charge de le remplacer. ANTOINE, jumeau en négatif aura l’âge, l’âge de LOUIS avant la mort.


CATHERINE logique, à sa juste place aura l’âge d’être la mère des enfants d’Antoine.


L’espace de LOUIS
lieu de sa parole, lieu tout proche du public où il dira ce qu’il n’aura pu, su dire aux siens ; lieu entre ciel et terre :
une passerelle, un plongeoir, peut-être, un passage sans aucun doute entre la salle et la scène, entre le clair-obscur baignant la salle, une nuit étoilée et les éclats de couleurs de la scène, lumières du souvenir des siens.


L’espace de la famille
la scène bien sûr où il réveillera les figures familiales, son corps à lui dans leur espace à eux : fragments de maisons, objets familiers, pendules, vieilles porcelaines, couloirs et recoins…


On entendra le roulement d’un train la nuit, l’accordéon des dimanches, blues provincial…et la ballade d’un road-movie entre mort et vie.


Anne-Margrit Leclerc
Janvier 2006

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