: Présentation
"Lors du décès de sa grand-mère, un homme retrouve sa mère qu’il n’avait pas vue depuis plusieurs années. Les retrouvailles sont difficiles. C’est aussi l’occasion pour lui de revoir son amour de jeunesse, qu’il n’avait pas oublié. Malgré les griefs que chacun s’adresse et la survenance d’un incident qui pourrait tout compromettre, les retrouvailles auront finalement lieu. La pièce parle d’amour, de mort et du temps qui passe (n’ayant, somme toute, pas d’autre alternative). Il y est aussi question de mensonge, de haine, de désir et de folie. D’autres choses encore sans doute, mais qui m’échappent. Il y a dix ans, Éric avait rendu possible la création de mon premier texte et, par là même, scellé mon sort d’écrivain de théâtre. En créant Jusqu’à ce que la mort nous sépare, il inscrit notre relation dans la fidélité. Rencontrer quelqu’un est toujours possible, après tout. C’est, quand on écrit du théâtre aujourd’hui, la part heureuse. Celle qui vous pousse à continuer."
Rémi De Vos
"Rémi De Vos est un auteur contemporain comique. Pour situer, on pourrait dire un Feydeau du XXIème siècle tant le rire est parfois dans ses pièces un exutoire à la folie. Jusqu'à ce que la mort nous sépare est une comédie d'humour noir pour acteurs infernaux. C'est aussi une histoire de famille. Celle d'un fils qui revient dans la maison de sa mère, avec l'urne contenant les cendres de sa grand-mère qui vient d'être incinérée. Cet événement pour le moins dramatique est le point de départ d'une mécanique comique inéluctable. La pièce a une dimension diabolique, entre complot et boulevard : plongée dans un intérieur tentaculaire, à l'image de Madeleine, le spectateur se fait voyeur. L'intrigue paraît ténue ; elle est sous-tendue par une horreur implicite - qui déclenche le rire. En revenant dans la maison maternelle, Simon est rattrapé par la toute puissance des femmes Confronté à sa mère, mante religieuse envahissante, il retrouve son amour de jeunesse oublié, qui semble l'avoir attendu. Simon retrouve un monde figé. Il ne s'en sortira pas. Piégé, ce jeune homme « qui a réussi » laisse des messages sur le répondeur de ses collègues de bureau, comme des bouteilles à la mer. Il est pris physiquement à l'intérieur de cette lignée de femmes. Son portable comme seule planche de salut. Simon retourne à l'origine, à la matrice. Pour s'en sortir, il invente une histoire - et invente l'histoire à laquelle il a toujours voulu échapper ! Comme chez Pinter, on n'a que l'écume de l'histoire. Il faut reconstruire la part cachée de l'iceberg.
Éric Vigner
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