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Jerk

+ d'infos sur le texte de Dennis Cooper traduit par Emmelene Landon
mise en scène Gisèle Vienne

: Création d’un solo pour un marionnettiste

« Jerk » est une reconstitution imaginaire étrange, poétique, drôle et sombre des crimes perpétrés par le serial killer américain Dean Corll, qui, avec l’aide de deux adolescents, David Brooks et Wayne Henley, a tué plus d’une vingtaine de garçons dans l’état du Texas au milieu des années 70.
Dans la pièce, David Brooks purge une peine à perpétuité. En prison, il apprend l’art de la marionnette qui lui permet en quelque sorte de faire face à ses responsabilités quant à sa participation aux crimes. Il a écrit une pièce qui reconstitue les meurtres de Dean Corll, utilisant des marionnettes pour interpréter tous les rôles. Il présente son spectacle en prison pour une classe d’étudiants en psychologie d’une université locale.


La violence et l’humour du texte obligent à une représentation où l’éclat de la violence transparaît. La forme du théâtre de marionnettes à gaines en castelet a d’ailleurs été traditionnellement conçue pour l’interprétation de sujets violents et transgressifs. En effet, « Jerk » mêle sans complexes sexualité et violence, dans un registre digne de l’esthétique gore, s’inscrivant, en ce sens, dans la lignée des textes interprétés dans le répertoire de la marionnette à gaine.


Le texte est mis en scène sous la forme d’un solo pour un marionnettiste, utilisant des marionnettes à gaines, tenant également le rôle du bonimenteur.
L’histoire aussi réaliste soit-elle, semble à la limite de l’irréalisme. Le réalisme apparent de la pièce vient, outre sa narration linéaire, du fait que la pièce se fonde sur une histoire vraie, et que le marionnettiste et le bonimenteur sont interprétés sans aucune distance quant à ce qui pourrait être le personnage de David Brooks.


« Jerk », s’inscrit comme une synthèse des trois pièces réalisées en collaboration avec l’écrivain américain Dennis Cooper, « I Apologize » (2004), « Une belle enfant blonde » (2005) et « Kindertotenlieder » (2007). Les liens entre fantasmes et réalité sont sans cesse ré-interrogés dans ces trois pièces et notre perception du réel y est donc constamment déplacée. « Jerk », plus réaliste, témoigne à travers une narration cohérente et linéaire, de la crédibilité que ce type de forme induit de manière incontestable. Et c’est cet aspect incontestable qu’il s’agit de remettre en question au travers de nos différentes expériences formelles.

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