Kaori Ito danse depuis l’âge de cinq ans et a déjà un beau parcours à son actif. Elle quitte le Japon pour étudier la danse à New York, puis travaille aux côtés de Philippe Decouflé, Angelin Preljocaj, James Thierée ou encore Aurélien Bory. Ses parents sont restés à Tokyo. Quand, en 2011, elle retourne dans la maison familiale, elle retrouve sa chambre telle qu’elle l’a laissée dix ans auparavant. Comme si le temps s’était figé depuis son départ…

Dans ce portrait intimiste, à la frontière de la danse et du théâtre, Kaori Ito explore ses racines en célébrant ses retrouvailles avec son père Hiroshi Ito, sculpteur japonais. Sur le plateau, c’est une rencontre à la fois artistique et humaine qui se produit entre les deux êtres que des milliers de kilomètres ont séparé physiquement comme culturellement. Kaori Ito danse avec son père, le regarde évoluer en silence et se met à lui poser des questions brutes, futiles puis peu à peu profondes, pour briser la glace. Mais au Japon, on se méfie des mots. Alors, après les mots, la danseuse laisse son corps exprimer ce qui ne peut se dire. Au-delà des mots, reste la danse qu’elle et son père inventent ensemble comme pour retisser des liens perdus. Comme une rencontre neuve.