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Jan Karski (Mon nom est une fiction)

mise en scène Arthur Nauzyciel

: Jan Karski (Pologne, 1914 – USA, 2000)

Jan Karski, de son vrai nom Jan Kozielewski, est né à Lodz en 1914. Fils d’une famille de la bourgeoise polonaise, il perd son père à l’âge de six ans. Elève brillant, catholique fervent, il est activiste des Légionnaires de Marie et rêve de devenir diplomate. En 1939, lorsque la guerre éclate, il est employé au ministère polonais des Affaires étrangères. Durant la campagne de septembre 1939, il est fait prisonnier par les Soviétiques, puis remis aux mains des Allemands. En novembre 1939, il réussit à s’évader d’un transport de prisonniers, arrive à Varsovie et rejoint la Résistance au sein de laquelle son frère aîné joue déjà un rôle important. À partir de janvier 1940, il prend part aux missions de liaison avec le gouvernement polonais en exil à Angers, en France. Fait prisonnier par la Gestapo en Slovaquie en juin 1940, évadé par la Résistance de l’hôpital à Nowy Sacz, il participe ensuite aux activités du bureau de la propagande et de l’information de l’Armia Krajowa (« force armée de l’intérieur  »).


En octobre 1942, il part en mission, sous l’identité d’un travailleur français de Varsovie. Il traverse l’Allemagne, la France, l’Espagne, pour gagner Londres via Gibraltar. Il est chargé par la Résistance polonaise de fournir au Gouvernement polonais en exil, un compte-rendu de la situation en Pologne. Il transporte également des microfilms contenant nombre d’informations sur le déroulement de l’extermination des Juifs en Pologne occupée. Avant ce voyage, dans le cadre de sa collecte d’informations sur les camps de concentration et d’extermination allemands, deux hommes l’ont fait entrer clandestinement, par deux fois, dans le ghetto de Varsovie. Il a pénétré ensuite dans un camp d’extermination qu’il croit être Belzec (en réalité celui d’Izbica Lubelska).


Ces précieux microfilms dissimulés dans une clé, parviennent ainsi à Londres entre les mains de son gouvernement dès le 17 novembre 1942. Quelques jours plus tard, un premier rapport de synthèse de deux pages sur l’extermination désormais certaine des Juifs en Pologne est diffusé auprès des gouvernements alliés et des personnalités et organisations juives de Londres.
Le Rapport Karski est transmis aux gouvernements britannique et américain avec la demande d’aide aux Juifs polonais.
A Londres, il rencontre Anthony Eden, ministre des Affaires étrangères britannique, début février 1943.
Fin mai 1943, Jan Karski part pour les Etats-Unis. Après plusieurs entrevues avec des personnalités de l’administration américaine, et parmi elles, le juge à la Cour suprême, Felix Frankfurter, il rencontre le Président Roosevelt le 28 juillet 1943.



Face à l’impossibilité de regagner la Pologne occupée, il demeure aux Etats-Unis jusqu’à la fin de la guerre. Il continue de délivrer son témoignage, cette fois auprès du grand public. En 1944, il écrit THE STORY OF A SECRET STATE (qui sera traduit par MON TEMOIGNAGE DEVANT LE MONDE – HISTOIRE D’UN ETAT SECRET et publié en France en 1948). Sous une couverture ornée de l’aigle blanc polonais, THE STORY OF A SECRET STATE paraît en novembre 1944. Le livre est consacré à l’État clandestin polonais et à la résistance polonaise, une des plus importantes, sinon la plus importante, en Europe. Il contient deux chapitres qui décrivent de manière précise et accablante l’extermination des Juifs en Pologne occupée par l’Allemagne nazie, et les scènes dont il a été témoin. L’ouvrage est sélectionné par The Book of the Month Club et devient Le Grand Livre du Mois  de décembre 1944, vendu à 250  000 exemplaires, lu par 600  000 lecteurs. Le tirage total de l’édition américaine atteindra 400  000 exemplaires. Pendant six mois, Jan Karski parcourt les Etats-Unis de conférence en conférence, à l’initiative de clubs et associations.  


Après la guerre, il demeure définitivement aux Etats-Unis. Mais pendant plus de trente ans, il ne donne plus aucune conférence et n’écrit pas un seul article sur son action pendant la guerre.
Il rencontre à New York celle qui deviendra sa femme, la danseuse Pola Nirenska. Il enseigne les sciences politiques et plus précisément les relations internationales à l’université de Georgetown à Washington. Il s’engage aussi dans le combat contre le communisme soviétique.
En 1954, il devient citoyen des Etats-Unis. A partir de la fin des années 1970, son témoignage est à nouveau sollicité et il est souvent amené à parler de la guerre et de la Shoah. En 1977, le réalisateur Claude Lanzmann le convainc de témoigner dans SHOAH, puis ce sera Elie Wiesel, Gideon Hausner, Yad Vashem, les films, les articles, les journaux… Durant les années 1978-1985, Jan Karski témoigne à nouveau, rectifie, précise la signification éthique et historique de sa mission extraordinaire de novembre 1942.


En 1981, lors de la « Conférence Internationale des Libérateurs  » à Washington, Karski revient sur sa propre expérience de témoin du génocide commis par les nazis.

En 1982, il est reconnu « Juste parmi les nations  ». En 1994, il est fait citoyen d’honneur de l’Etat d’Israël.


Sa première biographie paraît en 1994, sous le titre « KARSKI, CELUI  QUI A TENTE D’ARRETER L’HOLOCAUSTE  » par E. Thomas Wood et Stanislaw M. Jankowski.


Il décède le 13 juillet 2000 à Washington.

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