La pièce s’ouvre sur une scène de répétition d’une pièce de théâtre dans laquelle figure un corsaire arabe du 18e siècle nommé Abulkasem.Les collégiens qui ont assisté à la représentation s’en emparent aussitôt : «ça pèèèèse sa mère comme nom». Et voilà le mot Abulkasem repris de bouche en bouche, mis à toutes les sauces, conjugué, amalgamé. Il enfle, change de sens et cristallise par son étrangeté tous les fantasmes et toutes les terreurs.

A travers sept scènes menées tambour battant, trois interludes hilarants où des « chercheurs » viennent exposer leurs thèses quant à la signification du terme Abulkasem et un final particulièrement poignant, l’auteur dépeint des situations de vie dans l’Europe d’aujourd’hui et de ce qu’elle « fait » de ses étrangers.
La pièce n’apporte pas de réponse définitive aux questions de l’immigration ou du métissage mais affirme la nécessité de les poser. Comment passer au-dessus des clichés ? Comment penser l’intégration pour contribuer à une société plus équitable ? Comment se comporter pour que les gens - bien souvent nés ici - se sentent chez eux ?