À l’heure où les lieux de théâtre sont fermés pour raison sanitaire demeurent la fraîcheur et la vivacité de la parole de neuf jeunes dans Incandescences grâce à l’écriture et la mise en scène d’Ahmed Madani toujours autant soucieux de vérité, de musicalité, de beauté dans le jeu comme il n’hésite pas à l’affirmer « ce récit universel, joué, dansé, chanté est l’expression de l’immense joie d’amour qui a engendré notre humanité  ». Notre humanité, justement mise à l’épreuve aujourd’hui, prend une dimension flamboyante dans l’ardeur et la lumière de ce dernier volet de la trilogie Face au destin.

La pièce tisse des liens brûlants entre des réalités historiques, sociales, culturelles, humaines assumées par les comédiennes et comédiens, personnages de leur histoire. Ce sont des morceaux de vie que le dramaturge et metteur en scène place sous l’égide de la parole directe, dans un rapport d’immédiateté, dans une dynamique réflexive et émotionnelle à travers la question de ses origines, de sa famille, de son appartenance, des choix à opérer et à assumer et qui relève de la tragédie, du destin. Ce sont des morceaux de mosaïque au cœur de laquelle Ahmed Madani infuse son propre récit de vie.

Que s’allument les feux de la rampe ! Que les élèves se nourrissent de l’incandescence offerte par la jeunesse présente au plateau grâce à ses actes de foi et sa force d’espérance !