theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Huis clos »

Huis clos

+ d'infos sur le texte de Jean-Paul Sartre
mise en scène Vladimir Steyaert

: La scénographie

Scénographiquement, Rudy Sabounghi et moi-même nous sommes longuement interrogés sur la représentation de ce huis clos infernal. De plus, comme l’action se déroule dans un lieu unique, il nous a semblé indispensable de réussir à renouveler l’espace au cours de la pièce. Sartre indique que l’action se déroule dans un salon Second Empire avec quelques éléments précis comme la présence de canapés et d’un bronze de Barbedienne. Il nous a semblé inintéressant de rester fidèles à cette indication car cela appauvrirait l’imaginaire du spectateur. Il faut, notamment dans les premières scènes, que le spectateur ne sache pas précisément où il se trouve, qu’il se demande si ce lieu est hospitalier ou bien hostile.
À la lecture de la pièce, la question de la chaleur et de la moiteur revient de façon récurrente. À travers le rôle du garçon d’étage et de quelques éléments de décors, nous avons décidé de suggérer que l’action pourrait éventuellement se dérouler dans une sorte de sauna, de thalassothérapie, afin de créer un décalage absurde entre la situation que vivent les personnages (être enfermés pour l’éternité dans une seule pièce comme châtiment pour leurs actions commises lors de leur « vie terrestre ») et le lieu dans lequel doit se dérouler cette expiation.


Le dispositif scénique tend à créer une distance entre les protagonistes de la pièce et le spectateur afin que ce dernier les observe comme des insectes piégés dans un bocal.
Trois grands murs, sans fenêtre ni miroir, ceinturent l’espace avec, côté jardin, une porte qui servira aux entrées des personnages dans le huis clos.
L’espace principal sera composé de trois canapés situés à l’arrière-plan et recouverts de vieilles couvertures. Ces canapés pourront être déplacés au cours du spectacle et, ainsi, renouveler l’espace scénique. Pour renforcer cet effet de distance, certaines scènes seront amplifiées par la présence de micros.
En contrepoint, à l’avant-scène côté cour, un espace matérialisé au sol par une accumulation de serviettes de bain blanches servira d’écran de projection vidéo lorsque les personnages auront des visions du monde dit « réel ».


Une multitude de luminaires seront présents au-dessus et autour des canapés, ce qui peut permettre à certains moments de symboliser les flammes de l’enfer. La création lumière de Cyrille Chabert aura également pour but d’agencer de nouveaux espaces.

Vladimir Steyaert

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.