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Hilda

+ d'infos sur le texte de Marie NDiaye
mise en scène Christophe Perton

: Présentation

Marie NDiaye est née à Pithiviers en France en 1967. Elle ne connaîtra pratiquement pas son père, d’origine sénégalaise. A l’âge de douze ans, elle commence à écrire : « J’espérais que l’écriture me sauve de la vie réelle et ordinaire qui me semblait terrifiante ». Elle a 18 ans lorsque son premier ouvrage paraît aux Éditions de Minuit. En 2001, elle obtient le prix Fémina pour ROSIE CARPE, premier roman dans lequel elle ne fera pas appel au surnaturel : « je voulais créer une atmosphère étrange tout en restant dans un registre réaliste, sans qu’il y ait la moindre touche de merveilleux, mettre de l’étrange sans recourir à l’irréalité. » Et c’est bien cette atmosphère que l’on retrouve dans sa première pièce, HILDA. Madame Lemarchand cherche une femme pour s’occuper de ses enfants et du ménage et elle choisit Hilda sur son seul et mystérieux prénom en l’obtenant de son mari Franck, ouvrier dans une scierie. Tout en dressant une peinture sociale juste, acérée et drôle de la patronne de gauche instrumentalisant sa servante pour son bien, c’est dans un gouffre bien plus profond et captivant que nous plonge Marie NDiaye, le vampirisme de Madame Lemarchand. « Le vampire suce le sang et l’être qu’il a aspiré devient lui même vampire. Contre son gré, ce qui le rend malheureux en principe. C’est pour cela que les vampires sont des êtres tristes, parce qu’ils sont prisonniers de cette loi. Je ne crois pas aux vampires mais j’aime cette image ». Et dans cette relation patronne bonne, maître esclave qu’elle ne cesse de creuser et de renouveler, c’est bien la nécessité physique, vitale de Madame Lemarchand, son besoin pressant et absolu d’Hilda pour la tenir en vie, qui pousse la pièce aux frontières de l’épouvante. Madame Lemarchand marchande désespérément l’amour d’Hilda, l’amour de Franck, l’instinct maternel d’Hilda pour ses propres enfants. La quête de Madame Lemarchand est insatiable, rendre sa chair vivante, aimante. Comment s’incarner ? Comment être réellement dans la vie, en vie ? Qu’importent les ravages, les obstacles, il s’agit de ne pas mourir, de ne pas assassiner ses enfants sous le coup d’une solitude effrayante qui aiguise dangereusement la vacuité de son existence. Jusqu’où ira-t-elle pour percer le mystère de ceux qui savent vivre ? « J’aime bien, dans les histoires, essayer d’aller jusqu’à ce que je conçois comme les limites du supportable. Tout en restant plausible. » [[Les citations de Marie Ndiaye sont tirées de son entretien avec Catherine Argand dans le magazine Lire, avril 2001.]]


PAULINE SALES

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