« Avec ce projet, dans la continuité du trajet que nous poursuivons ensemble depuis sept ans, nous allons reprendre des thématiques présentes dans des spectacles antérieurs, que ce soit la réécriture et le traitement de figures mythiques (comme Phèdre – Bloody girl en 2005, ou Médée – A même la peau en 2007), l'exploration de l'intime (Doggy Love en 2007) ou de la solitude que peut compenser le monde virtuel (Kawaï-Hentaï aux Subsistances en 2010). Cette tentative serait à la fois une reprise de ce qui s'est esquissé là et en même temps une volonté de dépassement dans une incarnation qui se voudrait un acte d'affirmation artistique. Entre boîte à images et lieu d'exposition d'un corps, entre le figé de l'installation et le vivant de ce corps, la tension d'une contradiction qui se joue (à défaut de se résoudre… cela pourrait rester ouvert comme une plaie) sous le regard solitaire du spectateur. La chair là présente, malgré tout, dans sa crudité, retrouvée sous l'image, derrière l'image du stéréotype érotique. »

Karelle Prugnaud et Eugène Durif