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Hamlet Requiem

+ d'infos sur l'adaptation de Cyril Cotinaut ,
mise en scène Cyril Cotinaut

: Présentation

Propos


Genèse du projet


De la commande au spectacle


En janvier 2018, Irina Brook, directrice du Théâtre National de Nice, a passé commande à Cyril Cotinaut, alors Artiste Accompagné du Théâtre National de Nice, d’un Hamlet pour le prochain festival Shake Nice!. Ainsi est né en mars 2019, après quelques semaines de travail, Hamlet Requiem, une variation pour 4 acteurs qui fit l’ouverture de l’ultime festival Shakespeare du TNN.
Mais aborder un mythe ne laisse jamais indifférent. Notamment, lorsqu’on cherche à comprendre pourquoi un texte dramatique est justement un mythe. Notre travail sur Hamlet nous a amené dans des territoires de la pensée que nous ne soupçonnions pas, en interrogeant en profondeur la raison d’être de notre métier - le théâtre - à travers les mots de Shakespeare lui-même : Who’s there? / Qui est là? - To be or not to be / Être ou ne pas être ainsi que de l’importance du théâtre pour la survie de l’homme.


Je vous assure, ce sont vraiment là les questions...


"Aborder à nouveau Shakespeare, c’est continuer ma recherche autour d’un ‘vieux’ théâtre dont les échos, les vibrations, les répliques agiteraient encore notre monde. Voilà précisément ce que je recherche : l’endroit de la résonance universelle, celle qui transcende les lieux, les époques, les moeurs. Celle où l’humain a toujours été ce monstre, cet orgueilleux, ce génie, ce sage, ce fou… Un endroit du passé qui ressemblerait à s’y méprendre à cet endroit d’aujourd’hui et qu’il conviendrait d’explorer pour mieux se comprendre.
Et voilà ce que me permet Shakespeare : une exploration de l’Homme, de ses questionnements les plus profonds, de son essence la plus intime et la plus commune à tous."
Cyril Cotinaut


Hamlet... en deux thèmes


Quel rapport entre la Mort et le Théâtre ?


« Comme on démonterait toutes les pièces d’une horloge pour en comprendre la mécanique, j’ai déconstruit, isolé, questionné chaque mot de la pièce, tentant d’oublier tout ce que, dans le passé, j’en avais vu et compris. J’ai tracé une ligne dramaturgique nouvelle et singulière, un axe qui met entre parenthèses la fable dans le but de révéler ce que je pense être la dimension la plus élevée de l’oeuvre et qui justifie le statut de mythe que l’on accorde à Hamlet : Les acteurs prêtent leur corps et leur voix à des êtres fictifs qui sont eux-mêmes les émanations d’un homme qui a réellement vécu : William Shakespeare.
Ainsi, chaque soir, les spectateurs sont en réalité les témoins d’un acte qui relie, le temps de la représentation, les morts et les vivants. Ils participent à ce titre à un processus de résurrection par une mise en abyme paradoxale où l’éphémère du théâtre révèle une quête d’immortalité absolue.»
Cyril Cotinaut


Le théâtre est le lieu où les vivants ressuscitent les morts.


Un rôle... quatre acteurs


Quatre capitaines


C’est donc par le théâtre que l’acteur fait revivre ceux qui ont vécu et c’est probablement, dans la fable, par le théâtre qu’Hamlet, mourant, confie à son fidèle ami Horatio le soin de raconter son histoire.
Horatio, l’acteur donc, pour incarner Hamlet et tous les autres personnages de cette histoire.
A la fin de la pièce, Shakespeare écrit une étrange et ultime réplique qui peut sembler à première vue anecdotique :


Let four captains bear Hamlet like a soldier to the stage. /Que quatre capitaines portent Hamlet comme un soldat sur la scène.


Que les soldats portent son cadavre s’ils le veulent, ce sont bien les acteurs porteront Hamlet - sa vie, sa pièce - sur la scène !


Le spectacle


En une image et une question


Autour d’une grande table de banquet (pour des noces ? des funérailles ? C’est vrai que les deux ont suivi de près…) face à un grand miroir qui reflète la scène et la salle, quatre acteurs - deux hommes, deux femmes – reconstruisent en public l’histoire du Prince du Danemark. Dans leur désir de comprendre ce qui a animé Hamlet, ils questionnent et incarnent sa figure. In-Carne, dans la chair. Dans leur chair et par leur voix, ils donnent (un) corps à Hamlet et composent son Requiem.


Mais...
Qui est là ?» / «Who’s there ?
Première réplique du texte de Shakespeare. Dans la construction du personnage, quelle part pour l’acteur, quelle part pour l’humain qui a choisi le métier d’acteur et quelle part pour l’être fictif qui s’appelle Hamlet ?


Hamlet Requiem


En trois phrases


Hamlet Requiem est une variation théâtrale, portée par quatre acteurs qui interrogent par le jeu la question même de leur(s) rôle(s) - celui du personnage, celui de l’acteur sur la scène et celui du théâtre pour l’humanité.


Tout en évitant le piège du didactisme, les acteurs incarnent « en chair et en voix » des personnes, des acteurs, des personnages, Shakespeare lui-même.


Par un glissement subtil entre la langue de l’acteur et celle de Shakespeare, les spectateurs sont donc les témoins d’un processus d’incarnation qui ne peut se faire qu’«en direct», donnant ainsi au théâtre autant sa spécificité que sa nécessité profonde pour l’Homme...

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